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[06/10/2012] LE GRAND MÉCHANT BEAT #5 @ GLAZART
- JanineVodka
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il y a 12 ans 2 mois - il y a 12 ans 2 mois #43745
par JanineVodka
[06/10/2012] LE GRAND MÉCHANT BEAT #5 @ GLAZART a été créé par JanineVodka
C’est la rentrée !!
Le gentil petit beat ravi de son été (à Ibiza) se lançait sur le chemin de son club favori avec ses baskets toutes neuves et son ipoud rempli des dernières playlistes à la mode!
Ravi d’aller se déhancher, il entendit au loin, sur le chemin de la soirée de la rentrée, une musique différente qui semblait vouloir l’attirer dans la direction opposée.
Son corps, comme envoûté, ne pouvait s’empêcher de commencer à danser. Plus il s’approchait, plus la bass s’intensifiait et les mélodies sombres l’attiraient : le Grand Méchant Beat faisait son effet.
À cet instant, sa conscience (petit grillon bogoss qui sent le parfum et qui parle à l’oreille) tenta de l’arrêter « Malheur aux gentils petits beats qui se détournent de leur chemin et se laissent happer par le Grand Méchant Beat! Jamais ils ne trouveront le bonheur en ce monde et, tôt ou tard, ils s’en repentiront amèrement. »
Le Gentil Petit Beat lui répondit « Cause toujours, mon Grillon, tant qu’il te plaira : moi je sais où je vais jumper ce soir ! Cela m’amuse beaucoup plus de bondir sur les grosses bass et les snares dures plutôt que de me dissoudre dans un dancefloor de musique délavée. »
« Pauvre petit sot ! Tu ne sais donc pas qu’en agissant ainsi tu deviendras le plus pitoyable des ânes et que tout le monde se paiera ta tête ? », tenta encore le Grillon… Mais il était déjà trop tard et la transformation était en marche, le Gentil Petit Beat était envouté !
Et oui, Le Grand Méchant Beat aussi fait sa rentrée et comme à l’accoutumée, c’est avec fracas que cela se passera!
Pour ouvrir la saison 2, il est allé puiser au fin fond des abîmes sombres de la musique dure afin de vous proposer un plateau dévastateur, avec pour la première fois en France, LOWROLLER , l’italien qui déchaine les dancefloors et les charts hard depuis plus d’un an. Il sera accompagné du français TIEUM , l’un des artistes hardcore sans concession les plus respectés sur la scène internationale et de l’Anglais The TEKNOIST , qui représente avec brio la scène UK Hardcore underground depuis près de 20 ans. À leurs côtés, Le Grand Méchant Beat vous a concocté un cocktail détonnant, avec un versus par deux des meilleurs DJ’s speedcore, à savoir, DJ TENSE de New-York city et AXIOM notre poétique et destructeur DJ national. Le DJ et producteur rémois KILL ‘EM ALL sera également de la partie ainsi que notre résident AK47 .
Rendez-vous donc le 06 Octobre pour l’édition 5 du Grand Méchant Beat à Glazart . Attendez des vous à une interro de haut niveau : Vous aurez 6 heures
Lien event FB: www.facebook.com/events/272811056162915/
Le gentil petit beat ravi de son été (à Ibiza) se lançait sur le chemin de son club favori avec ses baskets toutes neuves et son ipoud rempli des dernières playlistes à la mode!
Ravi d’aller se déhancher, il entendit au loin, sur le chemin de la soirée de la rentrée, une musique différente qui semblait vouloir l’attirer dans la direction opposée.
Son corps, comme envoûté, ne pouvait s’empêcher de commencer à danser. Plus il s’approchait, plus la bass s’intensifiait et les mélodies sombres l’attiraient : le Grand Méchant Beat faisait son effet.
À cet instant, sa conscience (petit grillon bogoss qui sent le parfum et qui parle à l’oreille) tenta de l’arrêter « Malheur aux gentils petits beats qui se détournent de leur chemin et se laissent happer par le Grand Méchant Beat! Jamais ils ne trouveront le bonheur en ce monde et, tôt ou tard, ils s’en repentiront amèrement. »
Le Gentil Petit Beat lui répondit « Cause toujours, mon Grillon, tant qu’il te plaira : moi je sais où je vais jumper ce soir ! Cela m’amuse beaucoup plus de bondir sur les grosses bass et les snares dures plutôt que de me dissoudre dans un dancefloor de musique délavée. »
« Pauvre petit sot ! Tu ne sais donc pas qu’en agissant ainsi tu deviendras le plus pitoyable des ânes et que tout le monde se paiera ta tête ? », tenta encore le Grillon… Mais il était déjà trop tard et la transformation était en marche, le Gentil Petit Beat était envouté !
Et oui, Le Grand Méchant Beat aussi fait sa rentrée et comme à l’accoutumée, c’est avec fracas que cela se passera!
Pour ouvrir la saison 2, il est allé puiser au fin fond des abîmes sombres de la musique dure afin de vous proposer un plateau dévastateur, avec pour la première fois en France, LOWROLLER , l’italien qui déchaine les dancefloors et les charts hard depuis plus d’un an. Il sera accompagné du français TIEUM , l’un des artistes hardcore sans concession les plus respectés sur la scène internationale et de l’Anglais The TEKNOIST , qui représente avec brio la scène UK Hardcore underground depuis près de 20 ans. À leurs côtés, Le Grand Méchant Beat vous a concocté un cocktail détonnant, avec un versus par deux des meilleurs DJ’s speedcore, à savoir, DJ TENSE de New-York city et AXIOM notre poétique et destructeur DJ national. Le DJ et producteur rémois KILL ‘EM ALL sera également de la partie ainsi que notre résident AK47 .
Rendez-vous donc le 06 Octobre pour l’édition 5 du Grand Méchant Beat à Glazart . Attendez des vous à une interro de haut niveau : Vous aurez 6 heures
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Dernière édition: il y a 12 ans 2 mois par JanineVodka.
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il y a 12 ans 2 mois #43749
par gringho
Réponse de gringho sur le sujet Re: [06/10/2012] LE GRAND MÉCHANT BEAT #5 @ GLAZART
AXIOM V/S DJ TENSE, ça me rappelle que des bons souvenirs
merci PARTY UNIQ
merci PARTY UNIQ
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- JanineVodka
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il y a 12 ans 2 mois - il y a 12 ans 2 mois #43752
par JanineVodka
Pour commencer cette nouvelle série d'interviews, voici celle de Lowroller , le tueur italien des dancefloors européens armé de son crossbreed très méchant (mais tout mignon par rapport à ce qui nous attend avec Axiom & Tense )
Lowroller, on entend ta musique partout dans le monde ces derniers temps, tu joues dans tous les gros festivals et fêtes hardcore, mais on ne te connaît pas ! Parle-nous un peu de toi.
J'ai été très intéressé par la musique électronique dès l'âge de 12 ans et c’est aussi à cet âge que j’ai acheté ma première paire de platines et commencé à engranger des disques, principalement du 4x4. Quelques années plus tard j'ai aussi commencé mixer de la hard drum and bass, la combinant avec mes disques hardcore, pour le fun.
Le hardcore a toujours été toutes ces années un bon moyen pour moi d’échapper à mes frustrations et c’est aussi un compagnon de toute mon adolescence, mais bien-entendu pas le seul style de musique que j'ai écouté durant tout ce temps. J’ai toujours aimé la musique électronique dans sa diversité, de la musique comme le hip hop/breakbeat, les Jungle Brothers et des trucs comme ça, ou le début de The Prodigy en passant par les kicks durs de Promo jusqu'aux dirty break de Bong Ra.
Tu as commencé la musique en faisant du frenchcore sous le nom de D-Tox et maintenant ta musique est plus orientée vers le crossbreed, la hard drum and bass, le hardcore industriel. Comment s’est faite l’évolution? Quels ont été tes premiers pas dans la hard drum and bass et le crossbreed ?
J'en ai eu marre du frenchcore en tant que style et en tant que mouvement. Le niveau moyen des productions est assez médiocre et c’est pratiquement toujours la même recette, une répétition permanente. À un moment, j'ai eu à choisir entre rester dans un milieu qui ne me satisfaisait pas sur un grand nombre de points ou continuer à faire ce que j'aime vraiment faire sans me soucier trop des conséquences. J’ai donc persévéré et après plusieurs heures de travail en studio j'ai envoyé ma première création à mon ami David (Homeboy, 50 % de AK Industry) qui dirigeait seul le label Nekrolog1k à ce moment là. Il m'a donné ma chance et une première version de Mixbreed Soldier et Raise Of The Abyss (avec Komprex) a vu le jour. Nous avons alors commencé à travailler étroitement ensemble jusqu'à ce que je m’engage aussi dans la gestion du label en tant qu’associé, et ouvre un sous-label technoïde appelé Lowbreed.
A peu près au même moment, j'ai été en contact avec Thrasher et j'ai rejoint la famille PRSPCT en tant qu’artiste, je suis sorti sur plusieurs labels comme Masters Of Hardcore, Future Sickness & Industrial Strength.
J’ai également croisé sur mon chemin des personnes qui m’ont apporté beaucoup de soutien et qui ont été essentielles pour propulser mon son au plus haut niveau. Mes amis Negative A, Producer et Stormtrooper furent les premiers à commencer à foutre le feu aux dancefloors partout dans le monde avec ce que je faisais à l'époque et plus tard Outblast, Angerfist & Promo ont également donné une chance à mes titres. Après ces débuts on peut dire que le son de Lowroller est entièrement opérationnel, en place pour durer. L’Italie a une assez grosse scène de musiques électroniques et musiques électronique dures. On a de grosses soirées commerciales orientées mainstream et frenchcore et aussi une très grosse scène free party underground (parmi les plus grosses en Europe).
Quelle est ton opinion sur ta scène locale ? Es-tu souvent booké en Italie ?
Très honnêtement je ne définirai pas notre scène locale comme sensationnelle: les plus grandes soirées hardcore que nous faisons en Italie ne sont souvent que des mauvaises copies des gros events tels qu’ils ont lieu aux Pays-Bas ou en Belgique et il n'est même pas utile de mentionner le reste.
Nous avons une petite scène d’activistes, ils ramènent du son nouveau au gens (comme les militants de Culture Assault en Italie du Nord) et ils bookent de la hard drum and bass et des groupes metal dans le même événement, ce qui me semble une excellente idée car notre musique a beaucoup d’éléments en commun, même si l’une est jouée par un ensemble de Djs et l'autre par des groupes de musiciens. Je suis heureux de voir que beaucoup de gens commencent à se rendre à des festivals hors d'Italie et qu’ainsi ils commencent à se rendre compte de ce qu’ils ont pu rater jusqu'à présent de ce qu’est la vraie musique.
Pour parler de ma situation actuelle, je n’ai qu'une seule date de prévue dans mon pays d'origine sur les 30 bookings que j'ai actuellement dans mon agenda, mais comme je l'ai dit quelques lignes plus haut, je suis sincèrement content de la manière dont les choses se passent actuellement et je ne suis pas vraiment impatient que ça change.
Le crossbreed est devenu un truc énorme ces derniers mois et beaucoup d'artistes vont vers ce style. Certains disent que c'est un nouveau style, d'autres disent que c'est juste une évolution logique de musiques telles que le UK hardcore, le breakcore et tous ces styles musicaux qui incluent du breakbeat dur. D'autre part, le goût des gens tend à se tourner vers une musique plus dure, quand vous voyez toutes les grosses fêtes hard drum and bass en Europe de l'est ces dernières années avec une musique très dure.
Le crossbreed pourrait donc être juste une version obscure et dure de la drum and bass ? Quel est ton avis à ce sujet ?
Je pense que la scène crossbreed est maintenant scindée en deux : d'un côté nous avons les plus expérimentaux, toujours tournés vers la hard drum and bass, et d'autre part il y a une scène plus orientée dancefloor.
La scène darkcore est vraiment calme depuis quelques années et je vois déjà le crossbreed prendre sa place sur de nombreux dancefloors dans plusieurs soirées et gros festivals. Bien qu'à mon avis, la combinaison des deux soit encore plus intéressante... La diversité est la clé de tout!
A propos de hard drum and bass, j'ai vu beaucoup de gens qui critiquaient le crossbreed parce que trop différent de ce qu’est le darkstep ou le militarystep. Honnêtement, je regarde ces personnes comme des gens ayant une vue très limitée sur ce qu'est le paysage actuel des musiques électroniques dures, je suppose que toute cette haine vient du fait qu'ils sont maintenant obligés de faire avec. On n’est pas obligé de choisir entre l'un ou l’autre mais peut-être que le darkstep a quelque chose de frais à apporter à ce stade.
Tu as de nombreuses sorties, actuelles et à venir, et tu joues partout. Tu arrives à vivre de ta musique ? Si oui, que faut-il faire pour être au courant des nouveaux outils et techniques, pour pouvoir constamment renouveler sa musique, etc. ? Quel est ton processus d'apprentissage : vidéos, conseils technique de potes, ou des techniques secrètes Shaolin ancestrales ; du vaudou peut-être?
Mes concerts me garantissent actuellement un salaire mensuel confortable et comme roue de secours il me reste à passer environ 5 examens afin de devenir ingénieur en informatique. Le plan c’est de bosser dans la musique tout en conservant quelque chose sur quoi compter plus tard, il me reste juste à voir comment tout cela va se mettre en place.
Le monde de la musique électronique nous oblige à suivre les nouvelles normes et technologies tout le temps, pour rester à jour, vous ne pouvez pas simplement vous en tenir à ce que vous savez déjà, mais vous devez trouver un compromis entre le respect de vos délais et l’expérimentation des derniers logiciels, matériels et DAW. Pour gagner sa vie de la musique il faut accepter d’être constamment dans un processus d'apprentissage sans professeur, et avec seulement votre tête pour décider de ce que vous allez faire et où vous allez aller. Aujourd'hui, il y a beaucoup de tutoriaux en ligne que vous pouvez regarder, mais beaucoup vous montreront beaucoup choses déjà faites maintes et maintes fois (les milliers de tutoriaux pour les sons wannabe skrillex etc…).
La seule chose qui fonctionne pour moi, c’est de prendre le temps en studio, chercher LE son et chercher jusqu’à temps que tu l’ais. C’est dur, ça prend beaucoup de temps, c’est difficile, parfois frustrant, mais comme toujours, la manière forte est la bonne.
Le sacrifice humain peut aussi aider.
Retrouvez cette interview sur le nouveau méchant blog Eighteen seconds
et sa version anglaise originale sur notre site Party Uniq
Réponse de JanineVodka sur le sujet Re: [06/10/2012] LE GRAND MÉCHANT BEAT #5 @ GLAZART
Pour commencer cette nouvelle série d'interviews, voici celle de Lowroller , le tueur italien des dancefloors européens armé de son crossbreed très méchant (mais tout mignon par rapport à ce qui nous attend avec Axiom & Tense )
Lowroller, on entend ta musique partout dans le monde ces derniers temps, tu joues dans tous les gros festivals et fêtes hardcore, mais on ne te connaît pas ! Parle-nous un peu de toi.
J'ai été très intéressé par la musique électronique dès l'âge de 12 ans et c’est aussi à cet âge que j’ai acheté ma première paire de platines et commencé à engranger des disques, principalement du 4x4. Quelques années plus tard j'ai aussi commencé mixer de la hard drum and bass, la combinant avec mes disques hardcore, pour le fun.
Le hardcore a toujours été toutes ces années un bon moyen pour moi d’échapper à mes frustrations et c’est aussi un compagnon de toute mon adolescence, mais bien-entendu pas le seul style de musique que j'ai écouté durant tout ce temps. J’ai toujours aimé la musique électronique dans sa diversité, de la musique comme le hip hop/breakbeat, les Jungle Brothers et des trucs comme ça, ou le début de The Prodigy en passant par les kicks durs de Promo jusqu'aux dirty break de Bong Ra.
Tu as commencé la musique en faisant du frenchcore sous le nom de D-Tox et maintenant ta musique est plus orientée vers le crossbreed, la hard drum and bass, le hardcore industriel. Comment s’est faite l’évolution? Quels ont été tes premiers pas dans la hard drum and bass et le crossbreed ?
J'en ai eu marre du frenchcore en tant que style et en tant que mouvement. Le niveau moyen des productions est assez médiocre et c’est pratiquement toujours la même recette, une répétition permanente. À un moment, j'ai eu à choisir entre rester dans un milieu qui ne me satisfaisait pas sur un grand nombre de points ou continuer à faire ce que j'aime vraiment faire sans me soucier trop des conséquences. J’ai donc persévéré et après plusieurs heures de travail en studio j'ai envoyé ma première création à mon ami David (Homeboy, 50 % de AK Industry) qui dirigeait seul le label Nekrolog1k à ce moment là. Il m'a donné ma chance et une première version de Mixbreed Soldier et Raise Of The Abyss (avec Komprex) a vu le jour. Nous avons alors commencé à travailler étroitement ensemble jusqu'à ce que je m’engage aussi dans la gestion du label en tant qu’associé, et ouvre un sous-label technoïde appelé Lowbreed.
A peu près au même moment, j'ai été en contact avec Thrasher et j'ai rejoint la famille PRSPCT en tant qu’artiste, je suis sorti sur plusieurs labels comme Masters Of Hardcore, Future Sickness & Industrial Strength.
J’ai également croisé sur mon chemin des personnes qui m’ont apporté beaucoup de soutien et qui ont été essentielles pour propulser mon son au plus haut niveau. Mes amis Negative A, Producer et Stormtrooper furent les premiers à commencer à foutre le feu aux dancefloors partout dans le monde avec ce que je faisais à l'époque et plus tard Outblast, Angerfist & Promo ont également donné une chance à mes titres. Après ces débuts on peut dire que le son de Lowroller est entièrement opérationnel, en place pour durer. L’Italie a une assez grosse scène de musiques électroniques et musiques électronique dures. On a de grosses soirées commerciales orientées mainstream et frenchcore et aussi une très grosse scène free party underground (parmi les plus grosses en Europe).
Quelle est ton opinion sur ta scène locale ? Es-tu souvent booké en Italie ?
Très honnêtement je ne définirai pas notre scène locale comme sensationnelle: les plus grandes soirées hardcore que nous faisons en Italie ne sont souvent que des mauvaises copies des gros events tels qu’ils ont lieu aux Pays-Bas ou en Belgique et il n'est même pas utile de mentionner le reste.
Nous avons une petite scène d’activistes, ils ramènent du son nouveau au gens (comme les militants de Culture Assault en Italie du Nord) et ils bookent de la hard drum and bass et des groupes metal dans le même événement, ce qui me semble une excellente idée car notre musique a beaucoup d’éléments en commun, même si l’une est jouée par un ensemble de Djs et l'autre par des groupes de musiciens. Je suis heureux de voir que beaucoup de gens commencent à se rendre à des festivals hors d'Italie et qu’ainsi ils commencent à se rendre compte de ce qu’ils ont pu rater jusqu'à présent de ce qu’est la vraie musique.
Pour parler de ma situation actuelle, je n’ai qu'une seule date de prévue dans mon pays d'origine sur les 30 bookings que j'ai actuellement dans mon agenda, mais comme je l'ai dit quelques lignes plus haut, je suis sincèrement content de la manière dont les choses se passent actuellement et je ne suis pas vraiment impatient que ça change.
Le crossbreed est devenu un truc énorme ces derniers mois et beaucoup d'artistes vont vers ce style. Certains disent que c'est un nouveau style, d'autres disent que c'est juste une évolution logique de musiques telles que le UK hardcore, le breakcore et tous ces styles musicaux qui incluent du breakbeat dur. D'autre part, le goût des gens tend à se tourner vers une musique plus dure, quand vous voyez toutes les grosses fêtes hard drum and bass en Europe de l'est ces dernières années avec une musique très dure.
Le crossbreed pourrait donc être juste une version obscure et dure de la drum and bass ? Quel est ton avis à ce sujet ?
Je pense que la scène crossbreed est maintenant scindée en deux : d'un côté nous avons les plus expérimentaux, toujours tournés vers la hard drum and bass, et d'autre part il y a une scène plus orientée dancefloor.
La scène darkcore est vraiment calme depuis quelques années et je vois déjà le crossbreed prendre sa place sur de nombreux dancefloors dans plusieurs soirées et gros festivals. Bien qu'à mon avis, la combinaison des deux soit encore plus intéressante... La diversité est la clé de tout!
A propos de hard drum and bass, j'ai vu beaucoup de gens qui critiquaient le crossbreed parce que trop différent de ce qu’est le darkstep ou le militarystep. Honnêtement, je regarde ces personnes comme des gens ayant une vue très limitée sur ce qu'est le paysage actuel des musiques électroniques dures, je suppose que toute cette haine vient du fait qu'ils sont maintenant obligés de faire avec. On n’est pas obligé de choisir entre l'un ou l’autre mais peut-être que le darkstep a quelque chose de frais à apporter à ce stade.
Tu as de nombreuses sorties, actuelles et à venir, et tu joues partout. Tu arrives à vivre de ta musique ? Si oui, que faut-il faire pour être au courant des nouveaux outils et techniques, pour pouvoir constamment renouveler sa musique, etc. ? Quel est ton processus d'apprentissage : vidéos, conseils technique de potes, ou des techniques secrètes Shaolin ancestrales ; du vaudou peut-être?
Mes concerts me garantissent actuellement un salaire mensuel confortable et comme roue de secours il me reste à passer environ 5 examens afin de devenir ingénieur en informatique. Le plan c’est de bosser dans la musique tout en conservant quelque chose sur quoi compter plus tard, il me reste juste à voir comment tout cela va se mettre en place.
Le monde de la musique électronique nous oblige à suivre les nouvelles normes et technologies tout le temps, pour rester à jour, vous ne pouvez pas simplement vous en tenir à ce que vous savez déjà, mais vous devez trouver un compromis entre le respect de vos délais et l’expérimentation des derniers logiciels, matériels et DAW. Pour gagner sa vie de la musique il faut accepter d’être constamment dans un processus d'apprentissage sans professeur, et avec seulement votre tête pour décider de ce que vous allez faire et où vous allez aller. Aujourd'hui, il y a beaucoup de tutoriaux en ligne que vous pouvez regarder, mais beaucoup vous montreront beaucoup choses déjà faites maintes et maintes fois (les milliers de tutoriaux pour les sons wannabe skrillex etc…).
La seule chose qui fonctionne pour moi, c’est de prendre le temps en studio, chercher LE son et chercher jusqu’à temps que tu l’ais. C’est dur, ça prend beaucoup de temps, c’est difficile, parfois frustrant, mais comme toujours, la manière forte est la bonne.
Le sacrifice humain peut aussi aider.
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il y a 12 ans 1 mois #43765
par JanineVodka
Réponse de JanineVodka sur le sujet Re: [06/10/2012] LE GRAND MÉCHANT BEAT #5 @ GLAZART
Pour cette seconde interview, nous vous proposons d'en savoir un peu plus sur
Dj Tense
. Enjoy
DJ Tense, tu viens de New-York, qui n’est pas LA ville pour la techno hardcore dans le monde. Pourtant, tu bénéficies d’une forte notoriété internationale grâce à tes sorties sur Apocalypse Recordings (ton label), Industrial Strength, etc… ainsi qu’à tes talents de DJ. Raconte-nous comment tout cela a commencé pour toi!
J’ai commencé le djing de manière professionnelle quand j’avais 16 ans, en 1994 en prenant n’importe quel booking que l’on pouvait me proposer. J’ai joué dans les soirées illégales à Brooklyn et dans l’énorme Forest Park du Queens ainsi que dans beaucoup de raves early hardcore new-yorkaises.
En 1996 j’ai aussi eu ma première sortie sur le label Industrial Strength avec The Tyrant et AXYS-DEZA, sous le nom « F.U.H.D » qui a rapidement été suivi d’une sortie sur leur autre label Bastard Loud toujours sous le nom « F.U.H.D ».
Quelques années après, the Tyrant et moi, nous avons rencontré DJ Nevermind, et avons commencé à produire de la techno hardcore et speedcore extrêmement agressive. Aucun label n’en voulait arguant du fait que la musique était trop rapide pour les DJs.
En 2000, The Tyrant, Nevermind et moi avons décidé de créer notre propre label, Apocalypse Recordings et un groupe appelé « Hellz Army ». Notre première sortie sur Apocalypse Recordings s’est faite sous ce nouveau nom et nous avons créé et produit quelques tracks devenus légendaires avec des supers samples des films SPAWN et 1984. Rapidement après, nous avons sorti des disques sur B.E.A.S.T. Records, D.Y.E. Records, Cunt Records et bien d’autres. Nous avons également continué nos sorties sur Apocalypse Recordings avec d’autres producteurs de New-York comme Merk, Al :i et Naked Slice qui sont aussi les organisateurs des meilleurs soirées hardcore underground à New-York.
Les années se sont enchaînées ainsi que les sorties sur Apocalypse Recordings et elles se poursuivent encore aujourd’hui. Nevermind et moi avons un album sous le nom de « MentalRot » qui devrait sortir le 11 Septembre 2012 sur le label Unearthed Records. Encore du speedcore industriel pour nos fans !
Quelles sont tes influences musicales ? As-tu commencé par le djing ou la production musicale ?
J’ai été influencé par de nombreux styles de musique. Mais ce qui m’a vraiment marqué c’est la techno. J’ai commencé le djing quand j’avais 14 ans avec le hip hop. Un an plus tard un ami a commencé à venir chez moi pour me faire écouter des cassettes techno. J’ai beaucoup aimé la techno mais j’ai continué à mixer du hip hop. Peu de temps après, un autre ami à moi est venu avec une mixtape par DJ Repete. Dans ce mix il y avait des morceaux de Lenny Dee, Rob Gee et la plupart des meilleurs morceaux hardcore jamais produits. Le morceau Fuckin’Hostile de Lenny Dee ou le Nonshlen Tustokken de Rob Gee ont vraiment attiré mon attention. C’était la première fois que je ressentais le caractère profane de la techno et que j’entendais des guitares dans cette musique. C’était la techno la plus agressive que j’avais jamais entendu. Et comme j’avais écouté du métal toute mon adolescence, la combinaison de cette techno façon métal l’a complètement fait pour moi.
J’ai arrêté d’acheter des disques de hip hop et commencé à chercher et à acheter des vinyls de techno hardcore. Toutes les semaines au lycée, je jeûnais à midi pour mettre de l’argent de côté afin de pouvoir m’acheter quelques disques de hardcore à Manhattan. C’était très amusant de chasser les disques de hardcore à New-York. Peu de magasins en avaient… mais avec le temps, j’ai trouvé de plus en plus de magasins qui vendaient des disques de hardcore à New-York. J’ai aimé le hardcore Hollandais pendant un petit moment. Je jouais ces disques tout le temps.
Mais après quelques temps, la musique commençait à trop se ressembler pour moi. Alors avec mes amis Douglas et Ruben nous avons décidé de faire notre propre musique. Nous sommes allés au magasin Twice as Good records dans le Queens. Ils avaient un studio dans leur sous sol. Nous avons fait un morceau avec l’aide d’un mec qui s’appelait Carl. Quelques mois plus tard nous avons appris que le Carl en question était le Carl du groupe D.O.A. Nous nous sommes sentis comme les ados les plus cool du Queens après ça. Mais le studio est devenu trop cher à louer, alors nous avons cessé d’y aller, mais dans le même temps, un ami nous a montré un logiciel gratuit appelé Fasttracker 2. Nous avons appris à l’utiliser et n’avons jamais cessé de « tracker ». Alors je pense que mes plus grandes influences au moment où j’ai commencé à produire et à mixer ont été Lenny Dee, Rob Gee et D.O.A.
Tu as choisi un style plutôt extrême de hardcore. Comment vois-tu le speedcore en comparaison avec les autres styles ? Ce n’est pas la meilleure musique pour danser. Quel sentiment aimes-tu créer quand tu joues cette musique ?
Pour moi le speedcore n’est pas vraiment une musique de danse. C’est plus pour écouter de la musique. C’est un peu comme la musique death métal dans l’esprit. Quand les gens vont à un concert death métal, ils n’y vont pas pour danser. Ils y vont pour écouter et apprécier la musique.
Pour moi, le speedcore c’est pareil. Le speedcore n’est pas vraiment une musique pour danser, c’est plus un son créatif que seules les personnes qui ressentent le tempo explosif comprendront, elles souriront sur la musique comme je le fais, pour sa vitesse extrême.
Ensuite il y a ceux qui arrivent en fait à danser sur le speedcore en écoutant à 150bpm dans leur tête un track qui va à 300bpm, demi tempo, comme je le fais. Mais pourquoi est-ce que je fais de la musique aussi rapide si je l’écoute à demi tempo me demanderez vous… Et bien je trouve que ça sonne super cool quand c’est très rapide. Comme le double bass drumming dans le métal avec des groupes Behemoth et Fleshgod Apocalypse. Pour être honnête, je ne joue pas autant de speedcore que j’en produis.
Je suis un DJ alors j’aime jouer tous les styles de core music allant de 150 bpm à 250 bpm, et quelques fois je monte autour des 320 bpm. Le même bpm tout au long d’un set sera toujours barbant. Même dans mes morceaux speedcore je descends le tempo de moitié, par exemple avec un morceau à 300 bpm dans une partie, puis 150 bpm dans une autre. J’aime que les choses restent intéressantes et laisser les gens deviner. Et s’il y a des personnes qui ne peuvent danser sur mes sets à 300 bpm, qu’ils attendent quelques instants et le tempo redescendra de moitié au prochain breakdown.
Lorsque je joue autour de 300 bpm, je me produits généralement avec Nevermind. Nous ne sommes jamais vraiment allés vers le style speedcore mitraillette qui n’a pas de break ou alors quelque chose d’intéressant se passe avec les roulements de drums. Alors quand je joue quelque chose de rapide, je joue la musique que nous produisons. Je ne cherche pas vraiment à créer un sentiment. Je cherche plus à attirer l’attention de quelques-uns… ont-ils entendus ce magnifique son drum avant le break ou est-il passé trop vite pour qu’ils l’entendent ? Mais au final c’est de la musique électronique et on doit pouvoir danser dessus, mais quand tu viens de New-York city et que tu n’as pas tant d’occasion que cela de voir comment ta musique speedcore fera réagir un dancefloor, il est difficile d’anticiper comment un club blindé, n’importe où, va réagir à une musique de ce genre.
En tant que producteur, j’aime le speedcore et j’en composerai toujours.
En tant que DJ, je sais que le speedcore n’est pas le meilleur choix pour une salle pleine de gens qui dansent. Même si ça a été une soirée speedcore toute la nuit. Une fois, à Frankfurt j’ai joué après un DJ speedcore, le dancefloor était plein. J’ai commencé avec un disque de Promo à 150 bpm et suis monté jusqu’à 280 bpm et le danceflloor est resté plein tout au long de mon mix. Il y a longtemps, un ami DJ et une de mes idoles m’a dit « garde-les sur le dancefloor, c’est tout ce que tu as à faire ». Et c’est ce que j’essaie de faire à chaque fois que je joue.
Tu as joué dans de nombreux pays en Europe ces dernières années. Quels ont été tes meilleurs moments? Quel est le pays “speedcore” en Europe?
Tout d’abord j’ai eu trop de bons moments dans les soirées en Europe pour n’en citer que quelques unes. Mais là, ce qui revient à l’esprit… 25 Décembre 2011 à « Army of Hardcore » à Oberhausen en Allemagne.
J’ai fait un mix avec de la drum and bass, puis du hardcore industriel pour finir avec du New-York city speedcore. Le public a adoré. Ils étaient complètement hystériques, ils sautaient dans tous les sens, dansaient, etc. J’ai eu un super répondant de la part des gens dans la salle où j’ai joué et j’ai passé un super moment à jouer pour eux.
Le pays le plus speedcore en Europe est sans conteste l’Allemagne. Spécialement Berlin. Il y a une soirée speedcore presque tous les mois et quelques fois même deux soirées speedcore le même mois. Il n’y a pas longtemps on a même eu deux soirées speedcore le même soir.
Tu habitais à New-York et maintenant tu es à Berlin. Pourquoi es-tu venu vivre en Europe ? Meilleure vie ?
Berlin me fait penser à New-York il y a 15 ans. Un peu plus crade, il y a des bons et des moins bons graffitis un peu partout et il y a une scène musicale hallucinante à Berlin. Etre plus proche de là où ça se passe pour les DJs dans les pays voisins en habitant à Berlin est un plus c’est sûr. Cette ville m’inspire beaucoup pour faire de la musique tous les jours et explorer de nouvelles facettes de la musique core.
J’ai passé de bons moments dans l’un des meilleurs studios de mastering à New-York, Kevorkian Mastering, j’ai adoré. J’ai aussi travaillé dans de nombreux studios New-Yorkais pendant les 10 dernières années.
Je continue à faire du mastering à Berlin pour Industrial Strength et beaucoup d’autres labels américains mais la plupart de mes clients dans le mastering habitent en Europe alors cela ne change pas grand chose à mon travail. Juste l’environnement autour de moi.
Donc oui j’ai décidé de quitter New-York pour être plus près de la musique que j’aime dans une ville où je me suis senti chez moi du moment où j’y ai mis les pieds. Une meilleure vie, c’est sûr.
Vous retrouverez très bientôt cette interview sur le méchant blog Eighteen seconds
et sa version anglaise originale sur notre site Party Uniq
DJ Tense, tu viens de New-York, qui n’est pas LA ville pour la techno hardcore dans le monde. Pourtant, tu bénéficies d’une forte notoriété internationale grâce à tes sorties sur Apocalypse Recordings (ton label), Industrial Strength, etc… ainsi qu’à tes talents de DJ. Raconte-nous comment tout cela a commencé pour toi!
J’ai commencé le djing de manière professionnelle quand j’avais 16 ans, en 1994 en prenant n’importe quel booking que l’on pouvait me proposer. J’ai joué dans les soirées illégales à Brooklyn et dans l’énorme Forest Park du Queens ainsi que dans beaucoup de raves early hardcore new-yorkaises.
En 1996 j’ai aussi eu ma première sortie sur le label Industrial Strength avec The Tyrant et AXYS-DEZA, sous le nom « F.U.H.D » qui a rapidement été suivi d’une sortie sur leur autre label Bastard Loud toujours sous le nom « F.U.H.D ».
Quelques années après, the Tyrant et moi, nous avons rencontré DJ Nevermind, et avons commencé à produire de la techno hardcore et speedcore extrêmement agressive. Aucun label n’en voulait arguant du fait que la musique était trop rapide pour les DJs.
En 2000, The Tyrant, Nevermind et moi avons décidé de créer notre propre label, Apocalypse Recordings et un groupe appelé « Hellz Army ». Notre première sortie sur Apocalypse Recordings s’est faite sous ce nouveau nom et nous avons créé et produit quelques tracks devenus légendaires avec des supers samples des films SPAWN et 1984. Rapidement après, nous avons sorti des disques sur B.E.A.S.T. Records, D.Y.E. Records, Cunt Records et bien d’autres. Nous avons également continué nos sorties sur Apocalypse Recordings avec d’autres producteurs de New-York comme Merk, Al :i et Naked Slice qui sont aussi les organisateurs des meilleurs soirées hardcore underground à New-York.
Les années se sont enchaînées ainsi que les sorties sur Apocalypse Recordings et elles se poursuivent encore aujourd’hui. Nevermind et moi avons un album sous le nom de « MentalRot » qui devrait sortir le 11 Septembre 2012 sur le label Unearthed Records. Encore du speedcore industriel pour nos fans !
Quelles sont tes influences musicales ? As-tu commencé par le djing ou la production musicale ?
J’ai été influencé par de nombreux styles de musique. Mais ce qui m’a vraiment marqué c’est la techno. J’ai commencé le djing quand j’avais 14 ans avec le hip hop. Un an plus tard un ami a commencé à venir chez moi pour me faire écouter des cassettes techno. J’ai beaucoup aimé la techno mais j’ai continué à mixer du hip hop. Peu de temps après, un autre ami à moi est venu avec une mixtape par DJ Repete. Dans ce mix il y avait des morceaux de Lenny Dee, Rob Gee et la plupart des meilleurs morceaux hardcore jamais produits. Le morceau Fuckin’Hostile de Lenny Dee ou le Nonshlen Tustokken de Rob Gee ont vraiment attiré mon attention. C’était la première fois que je ressentais le caractère profane de la techno et que j’entendais des guitares dans cette musique. C’était la techno la plus agressive que j’avais jamais entendu. Et comme j’avais écouté du métal toute mon adolescence, la combinaison de cette techno façon métal l’a complètement fait pour moi.
J’ai arrêté d’acheter des disques de hip hop et commencé à chercher et à acheter des vinyls de techno hardcore. Toutes les semaines au lycée, je jeûnais à midi pour mettre de l’argent de côté afin de pouvoir m’acheter quelques disques de hardcore à Manhattan. C’était très amusant de chasser les disques de hardcore à New-York. Peu de magasins en avaient… mais avec le temps, j’ai trouvé de plus en plus de magasins qui vendaient des disques de hardcore à New-York. J’ai aimé le hardcore Hollandais pendant un petit moment. Je jouais ces disques tout le temps.
Mais après quelques temps, la musique commençait à trop se ressembler pour moi. Alors avec mes amis Douglas et Ruben nous avons décidé de faire notre propre musique. Nous sommes allés au magasin Twice as Good records dans le Queens. Ils avaient un studio dans leur sous sol. Nous avons fait un morceau avec l’aide d’un mec qui s’appelait Carl. Quelques mois plus tard nous avons appris que le Carl en question était le Carl du groupe D.O.A. Nous nous sommes sentis comme les ados les plus cool du Queens après ça. Mais le studio est devenu trop cher à louer, alors nous avons cessé d’y aller, mais dans le même temps, un ami nous a montré un logiciel gratuit appelé Fasttracker 2. Nous avons appris à l’utiliser et n’avons jamais cessé de « tracker ». Alors je pense que mes plus grandes influences au moment où j’ai commencé à produire et à mixer ont été Lenny Dee, Rob Gee et D.O.A.
Tu as choisi un style plutôt extrême de hardcore. Comment vois-tu le speedcore en comparaison avec les autres styles ? Ce n’est pas la meilleure musique pour danser. Quel sentiment aimes-tu créer quand tu joues cette musique ?
Pour moi le speedcore n’est pas vraiment une musique de danse. C’est plus pour écouter de la musique. C’est un peu comme la musique death métal dans l’esprit. Quand les gens vont à un concert death métal, ils n’y vont pas pour danser. Ils y vont pour écouter et apprécier la musique.
Pour moi, le speedcore c’est pareil. Le speedcore n’est pas vraiment une musique pour danser, c’est plus un son créatif que seules les personnes qui ressentent le tempo explosif comprendront, elles souriront sur la musique comme je le fais, pour sa vitesse extrême.
Ensuite il y a ceux qui arrivent en fait à danser sur le speedcore en écoutant à 150bpm dans leur tête un track qui va à 300bpm, demi tempo, comme je le fais. Mais pourquoi est-ce que je fais de la musique aussi rapide si je l’écoute à demi tempo me demanderez vous… Et bien je trouve que ça sonne super cool quand c’est très rapide. Comme le double bass drumming dans le métal avec des groupes Behemoth et Fleshgod Apocalypse. Pour être honnête, je ne joue pas autant de speedcore que j’en produis.
Je suis un DJ alors j’aime jouer tous les styles de core music allant de 150 bpm à 250 bpm, et quelques fois je monte autour des 320 bpm. Le même bpm tout au long d’un set sera toujours barbant. Même dans mes morceaux speedcore je descends le tempo de moitié, par exemple avec un morceau à 300 bpm dans une partie, puis 150 bpm dans une autre. J’aime que les choses restent intéressantes et laisser les gens deviner. Et s’il y a des personnes qui ne peuvent danser sur mes sets à 300 bpm, qu’ils attendent quelques instants et le tempo redescendra de moitié au prochain breakdown.
Lorsque je joue autour de 300 bpm, je me produits généralement avec Nevermind. Nous ne sommes jamais vraiment allés vers le style speedcore mitraillette qui n’a pas de break ou alors quelque chose d’intéressant se passe avec les roulements de drums. Alors quand je joue quelque chose de rapide, je joue la musique que nous produisons. Je ne cherche pas vraiment à créer un sentiment. Je cherche plus à attirer l’attention de quelques-uns… ont-ils entendus ce magnifique son drum avant le break ou est-il passé trop vite pour qu’ils l’entendent ? Mais au final c’est de la musique électronique et on doit pouvoir danser dessus, mais quand tu viens de New-York city et que tu n’as pas tant d’occasion que cela de voir comment ta musique speedcore fera réagir un dancefloor, il est difficile d’anticiper comment un club blindé, n’importe où, va réagir à une musique de ce genre.
En tant que producteur, j’aime le speedcore et j’en composerai toujours.
En tant que DJ, je sais que le speedcore n’est pas le meilleur choix pour une salle pleine de gens qui dansent. Même si ça a été une soirée speedcore toute la nuit. Une fois, à Frankfurt j’ai joué après un DJ speedcore, le dancefloor était plein. J’ai commencé avec un disque de Promo à 150 bpm et suis monté jusqu’à 280 bpm et le danceflloor est resté plein tout au long de mon mix. Il y a longtemps, un ami DJ et une de mes idoles m’a dit « garde-les sur le dancefloor, c’est tout ce que tu as à faire ». Et c’est ce que j’essaie de faire à chaque fois que je joue.
Tu as joué dans de nombreux pays en Europe ces dernières années. Quels ont été tes meilleurs moments? Quel est le pays “speedcore” en Europe?
Tout d’abord j’ai eu trop de bons moments dans les soirées en Europe pour n’en citer que quelques unes. Mais là, ce qui revient à l’esprit… 25 Décembre 2011 à « Army of Hardcore » à Oberhausen en Allemagne.
J’ai fait un mix avec de la drum and bass, puis du hardcore industriel pour finir avec du New-York city speedcore. Le public a adoré. Ils étaient complètement hystériques, ils sautaient dans tous les sens, dansaient, etc. J’ai eu un super répondant de la part des gens dans la salle où j’ai joué et j’ai passé un super moment à jouer pour eux.
Le pays le plus speedcore en Europe est sans conteste l’Allemagne. Spécialement Berlin. Il y a une soirée speedcore presque tous les mois et quelques fois même deux soirées speedcore le même mois. Il n’y a pas longtemps on a même eu deux soirées speedcore le même soir.
Tu habitais à New-York et maintenant tu es à Berlin. Pourquoi es-tu venu vivre en Europe ? Meilleure vie ?
Berlin me fait penser à New-York il y a 15 ans. Un peu plus crade, il y a des bons et des moins bons graffitis un peu partout et il y a une scène musicale hallucinante à Berlin. Etre plus proche de là où ça se passe pour les DJs dans les pays voisins en habitant à Berlin est un plus c’est sûr. Cette ville m’inspire beaucoup pour faire de la musique tous les jours et explorer de nouvelles facettes de la musique core.
J’ai passé de bons moments dans l’un des meilleurs studios de mastering à New-York, Kevorkian Mastering, j’ai adoré. J’ai aussi travaillé dans de nombreux studios New-Yorkais pendant les 10 dernières années.
Je continue à faire du mastering à Berlin pour Industrial Strength et beaucoup d’autres labels américains mais la plupart de mes clients dans le mastering habitent en Europe alors cela ne change pas grand chose à mon travail. Juste l’environnement autour de moi.
Donc oui j’ai décidé de quitter New-York pour être plus près de la musique que j’aime dans une ville où je me suis senti chez moi du moment où j’y ai mis les pieds. Une meilleure vie, c’est sûr.
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il y a 12 ans 1 mois #43777
par JanineVodka
Réponse de JanineVodka sur le sujet Re: [06/10/2012] LE GRAND MÉCHANT BEAT #5 @ GLAZART
Et voici maintenant l'interview de notre Axiom national
Axiom, tu es un vétéran de l’underground qui a connu les premières heures de gloire de la musique électronique en France. Comment es-tu arrivé là-dedans ?
Je suis arrivé dans les musiques électroniques après avoir fait une rencontre dans un magasin à Bastille du nom de Usa Import (avec un certain Laurent Garnier qui tenait l’échoppe), c’était en 1992 je crois. Mais j’écoutais déjà des choses comme The KLF, M.A.R.R.S, de la New Beat et du rap depuis au moins 3 - 4 ans. Mes radios étaient Maxximum, FG « la radio des scotchés » et Radio Libertaire. De plus, dès mon plus jeune âge, mon père me berçait avec les Pink Floyd, et ma grande sœur avec du Depeche Mode dès 1981. Je dirai que c’est une suite logique
Depuis combien de temps officies-tu derrière les platines ?
J’ai commencé à tâtonner le micro-sillon en 1990 mais comme beaucoup, j’avais déjà des 45T avec lesquels je m’amusais à scratcher alors qu’un autre morceau passait à la radio ou en cassette audio !!! Au lycée, je commençais à mixer dans des soirées de potes. Et vers mes 18 ans, j’ai rencontré les animateurs de Cyberdélia, émission Techno qui passait sur la radio locale RGB (CERGY 95) le samedi soir. Pendant une saison, je passais régulièrement leur faire un coucou, à l’antenne ou non, avec une magnifique programmation et des rencontres comme Brixton (patron de label Holzplatten), Miss Kittin à ses débuts, Manu le Malin ou encore Jack de Marseille, du déjà lourd pour l’époque et pour une radio locale…
Dès cette époque, je commençais à écouter aussi du Thunderdome (le N°1 fût une révélation), et dans la foulée du Industrial Strength ou du son de Rotterdam.
Quel est ton point de vue sur près de 20 ans de vie partagée avec ces musiques ?
Ohh là, ces temps là sont bien révolus, il y avait l’attrait de la nouveauté, le coté festif et pas prise de tête !!!! En soirée, tu passais d’un mix de Liza n’ Eliaz qui te décrassait les oreilles et te brûlait les neurones, à un live de ScanX, qui t’embarquait dans une techno hypnotique, ou encore un gros Chill out avec Radio mentale pour te remettre de tes émotions….. Ce monde a bien changé !!!!! Les musiques et les soirées se sont cloisonnées. Les artistes sont étiquetés dans un style. Rares sont ceux qui en échappent LOL
Maintenant, il faut absolument produire pour avoir une notoriété qui dépasse le cercle local ou national, alors qu’à l’époque, tout était possible.
Le « simple Dj « (celui qui ne produit pas) avait autant de chance de réussir que le Liver, maintenant, très rares sont les « simples Djs » qui arrivent à se faire un nom.
Ce qui a pourri aussi le monde de la musique électronique, est cette répression que les organisateurs d’Events, ont subi, milieu et fin 90, et qui a obligé les gens à se diriger de 2 façons : soit écouter des musiques dures, et là, l’explosion des Free Parties et des Teknivals est arrivée. Ou écouter de la House, Hard house et techno, c’est direction les Clubs.
Cette séparation des genres a accentué le cloisonnement des styles de zik électronique.
Le style qui t’a fait connaître du public est le Speedcore. Ce n’est pas un style facile et souvent on pense que c’est un truc de gros bourrin. Après on te voit faire tout ça tout en douceur et on a des doutes. Quelle est ton explication ? Ca te calme les BPM ?
LOL… Y’a un peu de çà !!!!
En fait, je suis quelqu’un à la base d’introverti, la zik et le mix ont été pour moi, un moyen supplémentaire (avec d’autres activités) de montrer que j’existe.
Tout est une suite logique :
J’écoutais de plus en plus de mixes de Liza (Queen Of Terror), sur FG, en CD, en teuf. Puis la rencontre avec les Klinykal (Sound system dont je fais partie), a été un accélérateur car on a commencé à s’amuser avec les Kbal dont fait partie Helius Zhamiq, et tout ce petit monde qui gravitait autour : Armaguet Nad, Fist of Fury, et surtout, notre légendaire et regretté Gerard ( Gerard Speedcore pour les connaisseurs / repose en Teuf ), qui, avec son Ami Bertrand, m’ont pris sous leurs ailes et m’ont fait rencontrer énormément de monde et d’artistes: La Peste, Trauma XP, iGor, Dj Plague, etc etc etc …… et le crew Apocalypse Rcds dont Tense fait partie
Le Speedcore, c’est vrai, peut paraître bourrin, mais j’y trouve un exutoire, et surtout la possibilité d’exploiter une source d’inspiration sans fin, car plus le rythme est dur, plus la possibilité de l’assembler avec d’autres domaines musicaux est possible : du rap, des samples de films, de l’Ambient, de la musique classique, du Métal, de la Variet… Bref, çà en fait un Melting pot musical et permet donc d’écrire un mix comme une histoire avec un début, un suspense, un rebondissement, une fin…
Tu ne mixes pas que du Speedcore. On t’a entendu mixer de la techno et autres. On t’a aussi vu mixer avec 3 platines, 6 platines avec Helius Zhamiq. Les platines c’est un instrument d’expérimentation musicale pour toi ?
Tout à fait, même si je ne possède que 2 platines à la maison, le fait d’augmenter le nombre de supports mixables en même temps, est important à mes yeux. Il en découle justement la possibilité d’exploiter le plus possible de sources et de faire des choses de plus en plus insolites. Mon inspiration, à ce niveau vient de plusieurs artistes dont les principaux sont Jean Yves LELOUP et David BLOT sous Radio Mentale, ou encore Jeff MILLS qui mixait en même temps qu’il jouait de la boite à rythme, ou Miss KITTIN qui pose sa voix sur ses mixes.
Le plus délirant que j’ai fait, est une espèce de collage musical, inspiré de l’univers de Lynch, où je me suis amusé avec un magnétoscope, un lecteur MD, vinyles, cassettes audio et CD….
Ou encore les prestations avec Helius Zhamiq, où sur scène, on avait 3 platines vinyles et 1 CD chacun : total 8 sources !!!!!!!!!!!!!!!
Malgré son aspect confidentiel, le Speedcore a connu ses histoires, ses stars, ses frustrations. Quel est ton point de vue sur cette scène, qui même si elle est petite, fédère du public dans le monde entier ?
Confidentiel : le mot est faible MDR
En fait, 2 types d’artistes et donc de public sont « apparus »
•« Les vieux » dont je considère que je fais partie; qui se sont mis au Hardcore puis, ont suivi l’évolution et le durcissement de ce style pour dériver en suite logique sur le Speedcore.
•« Les jeunes » qui eux, sont « nés avec le Speedcore ».
Ces 2 types cohabitent bien mais des conflits de légitimité, de génération ou même d’identité culturelle ont pu apparaître, ce qui, en France, a accentué le fait que ce milieu s’est tiré une balle dans le pied, pour la faire court !
Les musiques en général se sont endurcies, et je dirai même que l’on vit dans un monde qui s’endurcit de plus en plus. La techno n’a pas échappé à la règle. Est venu le Hardcore, puis le Speedcore !
Tu sembles attacher une importance assez forte à l’aspect underground de la musique électronique. Est-ce que cela vient de tes racines, avec des groupes comme UR, le côté contestataire et underground originel des musiques électroniques ?
J’ai toujours été attiré par des choses Underground, que cela soit dans la techno, mais aussi dans d’autres domaines (sports extrêmes, art, vitesse) c’est en moi !
Cela vient surtout du fait que j’ai l’impression de vivre, d’exister, ou de réaliser quelque chose de vrai, de profond, qui restera gravé dans les têtes, ou ailleurs
C’est aussi un moyen de se démarquer de la populasse de grande consommation, qui nous bassine à tout niveau, tout le temps !
Ecouter de la techno, début 90’s, était déjà contestataire, aujourd’hui c’est Hype
Il est vrai que cette musique est née dans les ghettos noirs de Detroit avec principalement UR, mais je ne pense pas que cela soit une cause à effet.
Je crois que c’est inscrit dans mes gênes, même si je fantasme des fois et m’imagine mixer devant un stade entier
Vous retrouverez très bientôt cette interview sur le méchant blog Eighteen seconds
Lien event FB: www.facebook.com/events/272811056162915/
Axiom, tu es un vétéran de l’underground qui a connu les premières heures de gloire de la musique électronique en France. Comment es-tu arrivé là-dedans ?
Je suis arrivé dans les musiques électroniques après avoir fait une rencontre dans un magasin à Bastille du nom de Usa Import (avec un certain Laurent Garnier qui tenait l’échoppe), c’était en 1992 je crois. Mais j’écoutais déjà des choses comme The KLF, M.A.R.R.S, de la New Beat et du rap depuis au moins 3 - 4 ans. Mes radios étaient Maxximum, FG « la radio des scotchés » et Radio Libertaire. De plus, dès mon plus jeune âge, mon père me berçait avec les Pink Floyd, et ma grande sœur avec du Depeche Mode dès 1981. Je dirai que c’est une suite logique
Depuis combien de temps officies-tu derrière les platines ?
J’ai commencé à tâtonner le micro-sillon en 1990 mais comme beaucoup, j’avais déjà des 45T avec lesquels je m’amusais à scratcher alors qu’un autre morceau passait à la radio ou en cassette audio !!! Au lycée, je commençais à mixer dans des soirées de potes. Et vers mes 18 ans, j’ai rencontré les animateurs de Cyberdélia, émission Techno qui passait sur la radio locale RGB (CERGY 95) le samedi soir. Pendant une saison, je passais régulièrement leur faire un coucou, à l’antenne ou non, avec une magnifique programmation et des rencontres comme Brixton (patron de label Holzplatten), Miss Kittin à ses débuts, Manu le Malin ou encore Jack de Marseille, du déjà lourd pour l’époque et pour une radio locale…
Dès cette époque, je commençais à écouter aussi du Thunderdome (le N°1 fût une révélation), et dans la foulée du Industrial Strength ou du son de Rotterdam.
Quel est ton point de vue sur près de 20 ans de vie partagée avec ces musiques ?
Ohh là, ces temps là sont bien révolus, il y avait l’attrait de la nouveauté, le coté festif et pas prise de tête !!!! En soirée, tu passais d’un mix de Liza n’ Eliaz qui te décrassait les oreilles et te brûlait les neurones, à un live de ScanX, qui t’embarquait dans une techno hypnotique, ou encore un gros Chill out avec Radio mentale pour te remettre de tes émotions….. Ce monde a bien changé !!!!! Les musiques et les soirées se sont cloisonnées. Les artistes sont étiquetés dans un style. Rares sont ceux qui en échappent LOL
Maintenant, il faut absolument produire pour avoir une notoriété qui dépasse le cercle local ou national, alors qu’à l’époque, tout était possible.
Le « simple Dj « (celui qui ne produit pas) avait autant de chance de réussir que le Liver, maintenant, très rares sont les « simples Djs » qui arrivent à se faire un nom.
Ce qui a pourri aussi le monde de la musique électronique, est cette répression que les organisateurs d’Events, ont subi, milieu et fin 90, et qui a obligé les gens à se diriger de 2 façons : soit écouter des musiques dures, et là, l’explosion des Free Parties et des Teknivals est arrivée. Ou écouter de la House, Hard house et techno, c’est direction les Clubs.
Cette séparation des genres a accentué le cloisonnement des styles de zik électronique.
Le style qui t’a fait connaître du public est le Speedcore. Ce n’est pas un style facile et souvent on pense que c’est un truc de gros bourrin. Après on te voit faire tout ça tout en douceur et on a des doutes. Quelle est ton explication ? Ca te calme les BPM ?
LOL… Y’a un peu de çà !!!!
En fait, je suis quelqu’un à la base d’introverti, la zik et le mix ont été pour moi, un moyen supplémentaire (avec d’autres activités) de montrer que j’existe.
Tout est une suite logique :
J’écoutais de plus en plus de mixes de Liza (Queen Of Terror), sur FG, en CD, en teuf. Puis la rencontre avec les Klinykal (Sound system dont je fais partie), a été un accélérateur car on a commencé à s’amuser avec les Kbal dont fait partie Helius Zhamiq, et tout ce petit monde qui gravitait autour : Armaguet Nad, Fist of Fury, et surtout, notre légendaire et regretté Gerard ( Gerard Speedcore pour les connaisseurs / repose en Teuf ), qui, avec son Ami Bertrand, m’ont pris sous leurs ailes et m’ont fait rencontrer énormément de monde et d’artistes: La Peste, Trauma XP, iGor, Dj Plague, etc etc etc …… et le crew Apocalypse Rcds dont Tense fait partie
Le Speedcore, c’est vrai, peut paraître bourrin, mais j’y trouve un exutoire, et surtout la possibilité d’exploiter une source d’inspiration sans fin, car plus le rythme est dur, plus la possibilité de l’assembler avec d’autres domaines musicaux est possible : du rap, des samples de films, de l’Ambient, de la musique classique, du Métal, de la Variet… Bref, çà en fait un Melting pot musical et permet donc d’écrire un mix comme une histoire avec un début, un suspense, un rebondissement, une fin…
Tu ne mixes pas que du Speedcore. On t’a entendu mixer de la techno et autres. On t’a aussi vu mixer avec 3 platines, 6 platines avec Helius Zhamiq. Les platines c’est un instrument d’expérimentation musicale pour toi ?
Tout à fait, même si je ne possède que 2 platines à la maison, le fait d’augmenter le nombre de supports mixables en même temps, est important à mes yeux. Il en découle justement la possibilité d’exploiter le plus possible de sources et de faire des choses de plus en plus insolites. Mon inspiration, à ce niveau vient de plusieurs artistes dont les principaux sont Jean Yves LELOUP et David BLOT sous Radio Mentale, ou encore Jeff MILLS qui mixait en même temps qu’il jouait de la boite à rythme, ou Miss KITTIN qui pose sa voix sur ses mixes.
Le plus délirant que j’ai fait, est une espèce de collage musical, inspiré de l’univers de Lynch, où je me suis amusé avec un magnétoscope, un lecteur MD, vinyles, cassettes audio et CD….
Ou encore les prestations avec Helius Zhamiq, où sur scène, on avait 3 platines vinyles et 1 CD chacun : total 8 sources !!!!!!!!!!!!!!!
Malgré son aspect confidentiel, le Speedcore a connu ses histoires, ses stars, ses frustrations. Quel est ton point de vue sur cette scène, qui même si elle est petite, fédère du public dans le monde entier ?
Confidentiel : le mot est faible MDR
En fait, 2 types d’artistes et donc de public sont « apparus »
•« Les vieux » dont je considère que je fais partie; qui se sont mis au Hardcore puis, ont suivi l’évolution et le durcissement de ce style pour dériver en suite logique sur le Speedcore.
•« Les jeunes » qui eux, sont « nés avec le Speedcore ».
Ces 2 types cohabitent bien mais des conflits de légitimité, de génération ou même d’identité culturelle ont pu apparaître, ce qui, en France, a accentué le fait que ce milieu s’est tiré une balle dans le pied, pour la faire court !
Les musiques en général se sont endurcies, et je dirai même que l’on vit dans un monde qui s’endurcit de plus en plus. La techno n’a pas échappé à la règle. Est venu le Hardcore, puis le Speedcore !
Tu sembles attacher une importance assez forte à l’aspect underground de la musique électronique. Est-ce que cela vient de tes racines, avec des groupes comme UR, le côté contestataire et underground originel des musiques électroniques ?
J’ai toujours été attiré par des choses Underground, que cela soit dans la techno, mais aussi dans d’autres domaines (sports extrêmes, art, vitesse) c’est en moi !
Cela vient surtout du fait que j’ai l’impression de vivre, d’exister, ou de réaliser quelque chose de vrai, de profond, qui restera gravé dans les têtes, ou ailleurs
C’est aussi un moyen de se démarquer de la populasse de grande consommation, qui nous bassine à tout niveau, tout le temps !
Ecouter de la techno, début 90’s, était déjà contestataire, aujourd’hui c’est Hype
Il est vrai que cette musique est née dans les ghettos noirs de Detroit avec principalement UR, mais je ne pense pas que cela soit une cause à effet.
Je crois que c’est inscrit dans mes gênes, même si je fantasme des fois et m’imagine mixer devant un stade entier
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il y a 12 ans 1 mois #43783
par JanineVodka
Réponse de JanineVodka sur le sujet Re: [06/10/2012] LE GRAND MÉCHANT BEAT #5 @ GLAZART
Hello! Au tour de The Teknoist de se raconter brièvement :
The Teknoist, on te voit rarement en France. Peux-tu te présenter au public français?
Je viens de Manchester en Angleterre. Je suis dans la musique non stop depuis mon adolescence. Mes influences viennent plus ou moins de tout ce à quoi on pourrait penser: mes potes, des films et les trucs que je vois et vis dans ma vie de tous les jours.
La scène UK Hardcore(hardcore avec des breaks) a toujours eu une influence sur le hardcore, pourtant il semblerait que vous (les artistes) jouiez plus à l’étranger qu’en Angletterre. Pourquoi ?
Beaucoup du public anglais est plus classique et veut du son dur aux influences gabber. Des sons pas aussi subtils. Cela ne concerne pas toutes les soirées mais c’est tout de même la tendance dominante. Les publics en Europe semblent avoir un esprit plus ouvert que certains publics anglais.
Tu sembles avoir de nombreuses influences musicales comme le hip-hop, Squarepusher, idm, etc... Quel est ton processus de création ?
Il n’y a pas de processus, ça sort de moi quand ça vient. Des fois, je vise un style particulier que je veux produire, mais même là, ça ressort très arrangé et très influencé par d’autres styles. Et des fois, je m’assieds, je m’amuse à créer des sons et j’incorpore ensuite les sons que j’ai créés dans un projet musical.
Quel message veux-tu envoyer quand tu mixes ?
Je veux faire écouter aux gens des morceaux qu’ils n’auraient peut-être jamais entendus avant et cela d’une façon fluide et naturelle tout en y intégrant des morceaux plus accessibles ou connus, afin de ne pas uniquement jouer de la musique d’avant-garde, pas faite pour le dancefloor ni, à l’opposé, uniquement des morceaux que tout le monde joue, taillés pour les grosses raves. Il doit y avoir un juste milieu. J’aime être créatif quand je mixe. Éduquer.
Le hardcore non mainstream a pris de l’importance ces dernières années, surtout depuis qu’il se mélange avec la drum and bass. Quel est ton point de vue sur cette nouvelle tendance ?
Je ne pense pas que se soit un style nouveau mais plutôt une évolution de plusieurs styles différents, qui s’est faite naturellement. J’espère juste que cela ne va pas saturer le marché et que les artistes vont continuer à travailler pour écrire/produire des choses fraîches et expérimentales, plutôt que de se trouver une technique et de ne jamais en changer.
Vous retrouverez très bientôt cette interview sur le méchant blog Eighteen seconds
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Lien event FB: www.facebook.com/events/272811056162915/
The Teknoist, on te voit rarement en France. Peux-tu te présenter au public français?
Je viens de Manchester en Angleterre. Je suis dans la musique non stop depuis mon adolescence. Mes influences viennent plus ou moins de tout ce à quoi on pourrait penser: mes potes, des films et les trucs que je vois et vis dans ma vie de tous les jours.
La scène UK Hardcore(hardcore avec des breaks) a toujours eu une influence sur le hardcore, pourtant il semblerait que vous (les artistes) jouiez plus à l’étranger qu’en Angletterre. Pourquoi ?
Beaucoup du public anglais est plus classique et veut du son dur aux influences gabber. Des sons pas aussi subtils. Cela ne concerne pas toutes les soirées mais c’est tout de même la tendance dominante. Les publics en Europe semblent avoir un esprit plus ouvert que certains publics anglais.
Tu sembles avoir de nombreuses influences musicales comme le hip-hop, Squarepusher, idm, etc... Quel est ton processus de création ?
Il n’y a pas de processus, ça sort de moi quand ça vient. Des fois, je vise un style particulier que je veux produire, mais même là, ça ressort très arrangé et très influencé par d’autres styles. Et des fois, je m’assieds, je m’amuse à créer des sons et j’incorpore ensuite les sons que j’ai créés dans un projet musical.
Quel message veux-tu envoyer quand tu mixes ?
Je veux faire écouter aux gens des morceaux qu’ils n’auraient peut-être jamais entendus avant et cela d’une façon fluide et naturelle tout en y intégrant des morceaux plus accessibles ou connus, afin de ne pas uniquement jouer de la musique d’avant-garde, pas faite pour le dancefloor ni, à l’opposé, uniquement des morceaux que tout le monde joue, taillés pour les grosses raves. Il doit y avoir un juste milieu. J’aime être créatif quand je mixe. Éduquer.
Le hardcore non mainstream a pris de l’importance ces dernières années, surtout depuis qu’il se mélange avec la drum and bass. Quel est ton point de vue sur cette nouvelle tendance ?
Je ne pense pas que se soit un style nouveau mais plutôt une évolution de plusieurs styles différents, qui s’est faite naturellement. J’espère juste que cela ne va pas saturer le marché et que les artistes vont continuer à travailler pour écrire/produire des choses fraîches et expérimentales, plutôt que de se trouver une technique et de ne jamais en changer.
Vous retrouverez très bientôt cette interview sur le méchant blog Eighteen seconds
et sa version anglaise originale sur notre site Party Uniq
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il y a 12 ans 1 mois #43794
par JanineVodka
Réponse de JanineVodka sur le sujet Re: [06/10/2012] LE GRAND MÉCHANT BEAT #5 @ GLAZART
Cette fois-ci, le Grand Méchant beat rencontre
Dj Tieum
DJ Tieum, tu es un l’un des pionniers de la scène hardcore française et tout a commencé pour toi dans le début des années 1990 avec les grandes raves et les free parties. Peux-tu nous raconter comment tu es arrivé là-dedans ?
À mon adolescence je traînais à la Fontaine des Innocents aux Halles, où j'avais plusieurs types d'amis, dont un skateur qui m'a fait découvrir les raves à Mozinor. Mon premier coup de cœur musical a été Liza n Eliaz qui était une des Dj le plus éclectique. Premiers mix en soirée: par hasard dans une de nos soirées (PsychiatriK). Il n'y avait plus de Dj donc je m'y suis collé, ça a été un concours de circonstances.
Tu as fait partie de l’un des premiers sounds systèmes français, orienté hardcore, les Psychiatrik. Quel rôle as-tu joué dans ce collectif ?
Un souvenir de grande liberté, au début mon rôle n'était pas défini mais comme je le raconte à ta question précédente, ça a été les platines.
Tes premiers releases étaient sur le label Tcher No Beat avec quelques titres qui ont marqué le hardcore français. Aujourd’hui, tu sors sur les grands labels Hollandais comme Masters of Hardcore, Megarave mais aussi sur Audiogenic et beaucoup d’autres. Comment es-tu passé de la scène underground française à la grande scène hollandaise ?
Pour être exact, mes premières sorties étaient sur le la label Kanyar Records (Montpellier).
Dur de répondre à ta question, personnellement, je ne trouve pas que mon style a évolué, j'essaie juste de pousser un peu plus techniquement mais toujours dans ma vision que j'ai de cette musique.
J'ai commencé à jouer en Hollande car mes disques ont commencé à être joués par pas de mal de Dj hollandais, tout simplement.
La Hollande fait rêver la plupart des artistes hardcore dans le monde. Toi qui connaîs bien cette scène depuis années quel est ton regard dessus ? Quel est ton point de vue sur l’éternelle discussion « mainstream » vs « underground » ?
La scène hollandaise est formidable par sa capacité à apprécier tout style de hardcore, en clair son ouverture d'esprit musicale, ce qui fait sa force par rapport à d'autres pays. Cette scène m'a appris à être aussi plus ouvert et donc mainstream ou underground peu importe, il y a du bon dans les deux, c'est surtout une question d'énergie que ta musique dégage.
Tu sembles être l’un des rares français à vivre à 100% de la musique hardcore. Quels conseils donnerais-tu à un jeune français qui voudrait en vivre ?
Je fais ça par passion, il faut aimer rester enfermé dans un studio, être auto critique, passer des moments sans argent, être le plus honnête avec sa musique, je veux dire par là exprimer sa propre vision du hardcore, et à part ça il n'y a pas de "recette"
Retrouverez cette interview, déjà en ligne sur le big bad blog Eighteen seconds
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DJ Tieum, tu es un l’un des pionniers de la scène hardcore française et tout a commencé pour toi dans le début des années 1990 avec les grandes raves et les free parties. Peux-tu nous raconter comment tu es arrivé là-dedans ?
À mon adolescence je traînais à la Fontaine des Innocents aux Halles, où j'avais plusieurs types d'amis, dont un skateur qui m'a fait découvrir les raves à Mozinor. Mon premier coup de cœur musical a été Liza n Eliaz qui était une des Dj le plus éclectique. Premiers mix en soirée: par hasard dans une de nos soirées (PsychiatriK). Il n'y avait plus de Dj donc je m'y suis collé, ça a été un concours de circonstances.
Tu as fait partie de l’un des premiers sounds systèmes français, orienté hardcore, les Psychiatrik. Quel rôle as-tu joué dans ce collectif ?
Un souvenir de grande liberté, au début mon rôle n'était pas défini mais comme je le raconte à ta question précédente, ça a été les platines.
Tes premiers releases étaient sur le label Tcher No Beat avec quelques titres qui ont marqué le hardcore français. Aujourd’hui, tu sors sur les grands labels Hollandais comme Masters of Hardcore, Megarave mais aussi sur Audiogenic et beaucoup d’autres. Comment es-tu passé de la scène underground française à la grande scène hollandaise ?
Pour être exact, mes premières sorties étaient sur le la label Kanyar Records (Montpellier).
Dur de répondre à ta question, personnellement, je ne trouve pas que mon style a évolué, j'essaie juste de pousser un peu plus techniquement mais toujours dans ma vision que j'ai de cette musique.
J'ai commencé à jouer en Hollande car mes disques ont commencé à être joués par pas de mal de Dj hollandais, tout simplement.
La Hollande fait rêver la plupart des artistes hardcore dans le monde. Toi qui connaîs bien cette scène depuis années quel est ton regard dessus ? Quel est ton point de vue sur l’éternelle discussion « mainstream » vs « underground » ?
La scène hollandaise est formidable par sa capacité à apprécier tout style de hardcore, en clair son ouverture d'esprit musicale, ce qui fait sa force par rapport à d'autres pays. Cette scène m'a appris à être aussi plus ouvert et donc mainstream ou underground peu importe, il y a du bon dans les deux, c'est surtout une question d'énergie que ta musique dégage.
Tu sembles être l’un des rares français à vivre à 100% de la musique hardcore. Quels conseils donnerais-tu à un jeune français qui voudrait en vivre ?
Je fais ça par passion, il faut aimer rester enfermé dans un studio, être auto critique, passer des moments sans argent, être le plus honnête avec sa musique, je veux dire par là exprimer sa propre vision du hardcore, et à part ça il n'y a pas de "recette"
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il y a 12 ans 1 mois - il y a 12 ans 1 mois #43802
par JanineVodka
Réponse de JanineVodka sur le sujet Re: [06/10/2012] LE GRAND MÉCHANT BEAT #5 @ GLAZART
AK47
a répondu à l'interview du
Satanical Bots Ritual
cet été, nous l'avons traduite pour
Le Grand Méchant Beat
Enjoy
Hello! Dans un premier temps, peux-tu te présenter? Tu as été assez actif depuis 1993 donc dis-en nous un peu plus au sujet de ta musique.
Et bien, tout à commencé il y a 20 ans, un samedi de juin 1992 (merde…). Première rave, première claque, ça ne s’est jamais arrêté depuis. Un an après, j’ai commencé à mixer, deux ans après, j’avais mes propres platines et 5 ans après, en 1997, nous achetions notre premier studio avec mes collègues de BudBurNerZ . Depuis ce moment là, la majeure partie de ma vie tourne autour de la musique électronique dure, que ce soit à travers le Djing, la composition et la production de musique, l’organisation de soirées et plus récemment en faisant du lobby avec les institutions et le gouvernement pour la défense, la reconnaissance et la promotion des musiques électroniques en France. En terme de musique, la plupart de ce que je joue et produit peut aller du hardcore (pas de mainstream) à la drum & bass au dubstep. Grosse basse, musique intense, c’est ce que j’aime! Mais je peux aussi jouer de la techno et de l’electro certaines fois étant donné que j’ai différents types de bookings, des soirées silencieuses by Silence Events à de gros évents. En tant que Dj, j’essaye de m’adapter au public.
Comment définis-tu ton style?
Mmh, bonne question. Cette discussion est arrivée relativement régulièrement quand nous sortions des morceaux avec BudBurNerZ car notre musique était très éloignée des standards hardcore portant un nom comme UK Hardcore, gabber, frenchcore etc… J’imagine que c’est également la raison pour laquelle les gens ont aimé notre musique, parce que nous avons toujours essayé de casser les barrières et d’arriver avec une musique déjantée qui ne prenait pas en compte les standards existants ou le style de tel ou tel artiste. C’est la même chose quand je mixe, je joue toujours ce que j’aime, ce qui veut dire que tu peux avoir du dubstep dans un mix hardcore ou du breakcore dans un festival hollandais par exemple.
Quand as-tu entendu du hardcore pour la première fois et peux-tu nous en dire plus sur ces souvenirs?
La première fois, j’étais au lycée, en seconde, j’avais environ 15 ans et nous avions toutes ces cassettes de différents types de musique comme le breakbeat, l’acide house et un peu de hardcore. Mais à cette époque, j’étais plus dans le breakbeat et la jungle donc ça ne m’a pas frappé de suite. Mais la première fois que j’ai entendu du hardcore sur un son (sound system) autrement amplifié en rave party (en Juin 1992), j’ai pris ma claque par cette musique. Basses puissantes, des sons barrés, aucune limite, c’était juste ce que j’aimais pour danser toute la nuit. C’est à ce moment que j’ai commencé à collectionner les disques avec toute cette musique déjantée et n’ai jamais arrêté depuis.
Tu as vu (et tu fais partie de) l’évolution du hardcore depuis 10 ans. Aimes-tu la manière dont il évolue? Que penses-tu de cela?
C’est toujours bien quand les choses évoluent. Cela prouve que ce n’était pas juste une tendance éphémère mais quelque chose qui va durer. Au début des années 1990, les gens disaient que la musique électronique n’était juste qu’une mode, quelque chose qui n’allait pas traverser les époques et regarde où elle en est aujourd’hui. Pareil avec le hardcore, au début, les gens faisaient du hardcore car il n’y avait pas de “styles”. Puis la scène a grandit, de nouveaux artistes sont arrivés, des labels, le public a suivi et maintenant nous avons une scène. Je suis heureux qu’il y ait de nombreux compositeurs, de nouveaux arrivants, des labels, des soirées aux 4 coins du monde. C’est toujours une petite scène mais qui compte de réels passionnés, des artistes, des gens qui sont prêts à avoir un boulot normal de 9 heures à 17 heures, qui rentrent à la maison et travaillent leur musique une bonne partie de la nuit. Cela n’a pas de prix ! Je ne vais pas argumenter selon mes goûts personnels, la vrai hardcore, le gabber, etc… Tout ce que je peux dire, c’est que je préfère 100 000 fois qu’il existe un festival comme Dominator qui programme de la musique dure à 100% même si le mainfloor est à 100% gabber mainstream. Cela donne une chance à la musique électronique dure d’exister et quand les gens se promènent dans le festival et tombent sur les stages plus extrêmes, ils découvrent l’autre côté de la musique dure. Regarde comment le crossbreed et le hardcore industriel sont devenus populaires ces dernières années, merci aux festivals comme cela, aux soirées comme PRSPCT ou Musick en Belgique. Donc oui, aussi longtemps que nous aurons une énergie créatrice positive, la scène hard évoluera toujours !
Si tu devais aller sur une ile déserte, quels seraient les 3 disques que tu amènerais avec toi?
Je peux amener de la bouffe et à boire aussi? Plus sérieusement, c’est une question difficile car j’ai eu plusieurs périodes musicales et je ne peux vraiment pas dire quels sont mes disques préférés… mais voici :
Jones & Stephenson – The first Rebirth
Public Enemy – Fear of a Black Planet
The 4 Seasons – Vivaldi
Oh oops, je viens juste de trouver le Mokum 16 et l’Analog Bubblebath qui sont tombés de mon flight case… haha…
Tu prefères les vinyles, les CDs ou l’ordi portable?
Je n’ai jamais mixé avec un ordi portable donc je ne peux pas dire mais je joue sur CD ou vinyles même si récemment je joue plus sur CD pour des raisons pratiques. J’aime les 2 et je ne me trouve pas bridé techniquement avec les CDs. Après plusieurs années à porter des bacs à disque très lourds, des MK2 de merde (même dans des grands clubs et festivals), j’ai décidé de passer sur CD. Je ne suis pas dans le débat CD vs Vinyle car je pense qu’il faut juste trouver ce qui te convient le mieux.
Tu es membre du célèbre collectif Party Uniq qui produit les soirées Le Grand Méchant Beat à Paris. Que penses-tu du hardcore/ crossbreed/darkstep en France ?
Heureux d’entendre que nous sommes célèbres LOL!! Nous sommes surtout des passionnés et amis, Sophie, Virus, E-Tree et moi, avec l’aide d’amis et artistes comme Ankou et Axiom. Nous passons presque 100% de notre temps libre et de notre argent de poche dans l’organisation de soirées électroniques dures à Paris.
Les soirées hardcore ont toujours été un peu bizarres en France. Nous avons eu de bonnes années, entre 2000 et 2005 avec de grosses soirées organisées principalement par Epileptik, Audiogenic et quelques sound system mais le manque de professionnalisme de certains, à part Audiogenic qui est toujours en activité aujourd’hui, à presque tué notre scène et effrayé la plupart des salles, les grands circuits de distribution , les médias, etc… Depuis 2005, nous avons créé Party Uniq et nos soirées, la route fut longue mais nous y sommes.
Nous avons commencé dans de très petites salles, avec un prix d’entrée à 5 €, comme la Mind Blast où nous proposions un plateau avec Simon Undeground, Unexist, BudBurNerZ et beaucoup d’autres, (les gens tentaient toujours de négocier le prix d’entrée).
Le dakstep est une grande question en France… A part nous, Party Uniq, et nos amis les Matozoïdes, je ne connais pas d’autre collectif qui programme du darkstep dans ses soirées et aucun évènement drum & bass français ne booke d’artiste darkstep. C’est comme le nuage radioactif de Tchernobyl, le darkstep n’est pas entré en France… ! Comme nous sommes toujours un peu obstinés, nous avons fait la promotion de cette musique et de ces artistes avec nos soirées Break The Rulez qui se passaient à la Java et où nous avons fait joué Limewax, Mystification, Robyn Chaos et quelques autres. Ces soirées étaient une sorte d’expérimentation où nous mélangions hardcore, darkstep et breakcore et nous demandions à des artistes hardcore comme Mark N et Simon Underground de jouer des sets darkstep, nous bookions des mecs comme Duran x3 ou Noize Creator, nous essayions d’apporter un peu de fraicheur à la scène dure en France.
En ce qui concerne le Crossbreed, c’est un genre musical nouveau et nous commencons à voir des gens aimer ce style car il offre un mélange de break et de core (même si ce mélange de style a toujours été présent dans la musique dure à travers le breakcore, le UK Hardcore avec des breaks drum & bass etc…).
Nous espérons que cela va prendre de l’ampleur comme dans d’autres pays et que ce style va contribuer à créer des ponts entre les gens et les styles en France.
Le prochain test réel pour nous en ce qui concerne le darkstep et le crossbreed sera la seconde edition des soirées Therapy Sessions en France le samedi 10 novembre à Glazart avec un line up de malade!!
Tu gères le label Party Trax, peux-tu nous en dire plus à propose des prochaines sorties ?
Et bien, c’est vraiment tout récent et nous avons seulement 2 sorties à notre actif pour le moment par les excellent sartistes français Murmure, IOM Factory, Kill’Em All et Murdock. Ces 2 sorties sont hardcore mais Party Trax n’est pas dédié exclusivement au hardcore alors nous allons revenir bientôt avec des sorties dubstep, techno ou toute autre musique que nous voudrions entendre ici. Nous nous focalisons sur les artistes français pour le moment mais nous présenterons aussi des artistes étrangers que nous aimons. Dans un premier temps nous ne sortons que du digital mais nous avons aussi des plans pour des sorties vinyles.
Quels conseils donnerais-tu à un jeune Dj / compositeur?
Travaille et bouge toi le cul, ne fait pas attention aux autres et à ce qu’ils disent. Crée ta propre personnalité et ne néglige pas la technique que ce soit pour le djing ou la composition. La route est longue, frustrante et l’objectif ne doit pas être la reconnaissance mais LE PLAISIR.
Merci pour cette interview, si tu as un dernier message à faire passer, je t’en prie
Merci à toi pour cette interview et à tous ceux qui soutiennent notre musique, nos soirées et nos mauvaises humeurs
Soyez prêts pour la seconde saison des soirées Le Grand Méchant Beat qui commence le 6 octobre à Glazart. D’ici là, restés connectés sur notre site www.partyuniq.com pour les infos, la musique, les line up etc…
Keep it hard!
Retrouverez cette interview, déjà en ligne sur le big bad blog Eighteen seconds
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Hello! Dans un premier temps, peux-tu te présenter? Tu as été assez actif depuis 1993 donc dis-en nous un peu plus au sujet de ta musique.
Et bien, tout à commencé il y a 20 ans, un samedi de juin 1992 (merde…). Première rave, première claque, ça ne s’est jamais arrêté depuis. Un an après, j’ai commencé à mixer, deux ans après, j’avais mes propres platines et 5 ans après, en 1997, nous achetions notre premier studio avec mes collègues de BudBurNerZ . Depuis ce moment là, la majeure partie de ma vie tourne autour de la musique électronique dure, que ce soit à travers le Djing, la composition et la production de musique, l’organisation de soirées et plus récemment en faisant du lobby avec les institutions et le gouvernement pour la défense, la reconnaissance et la promotion des musiques électroniques en France. En terme de musique, la plupart de ce que je joue et produit peut aller du hardcore (pas de mainstream) à la drum & bass au dubstep. Grosse basse, musique intense, c’est ce que j’aime! Mais je peux aussi jouer de la techno et de l’electro certaines fois étant donné que j’ai différents types de bookings, des soirées silencieuses by Silence Events à de gros évents. En tant que Dj, j’essaye de m’adapter au public.
Comment définis-tu ton style?
Mmh, bonne question. Cette discussion est arrivée relativement régulièrement quand nous sortions des morceaux avec BudBurNerZ car notre musique était très éloignée des standards hardcore portant un nom comme UK Hardcore, gabber, frenchcore etc… J’imagine que c’est également la raison pour laquelle les gens ont aimé notre musique, parce que nous avons toujours essayé de casser les barrières et d’arriver avec une musique déjantée qui ne prenait pas en compte les standards existants ou le style de tel ou tel artiste. C’est la même chose quand je mixe, je joue toujours ce que j’aime, ce qui veut dire que tu peux avoir du dubstep dans un mix hardcore ou du breakcore dans un festival hollandais par exemple.
Quand as-tu entendu du hardcore pour la première fois et peux-tu nous en dire plus sur ces souvenirs?
La première fois, j’étais au lycée, en seconde, j’avais environ 15 ans et nous avions toutes ces cassettes de différents types de musique comme le breakbeat, l’acide house et un peu de hardcore. Mais à cette époque, j’étais plus dans le breakbeat et la jungle donc ça ne m’a pas frappé de suite. Mais la première fois que j’ai entendu du hardcore sur un son (sound system) autrement amplifié en rave party (en Juin 1992), j’ai pris ma claque par cette musique. Basses puissantes, des sons barrés, aucune limite, c’était juste ce que j’aimais pour danser toute la nuit. C’est à ce moment que j’ai commencé à collectionner les disques avec toute cette musique déjantée et n’ai jamais arrêté depuis.
Tu as vu (et tu fais partie de) l’évolution du hardcore depuis 10 ans. Aimes-tu la manière dont il évolue? Que penses-tu de cela?
C’est toujours bien quand les choses évoluent. Cela prouve que ce n’était pas juste une tendance éphémère mais quelque chose qui va durer. Au début des années 1990, les gens disaient que la musique électronique n’était juste qu’une mode, quelque chose qui n’allait pas traverser les époques et regarde où elle en est aujourd’hui. Pareil avec le hardcore, au début, les gens faisaient du hardcore car il n’y avait pas de “styles”. Puis la scène a grandit, de nouveaux artistes sont arrivés, des labels, le public a suivi et maintenant nous avons une scène. Je suis heureux qu’il y ait de nombreux compositeurs, de nouveaux arrivants, des labels, des soirées aux 4 coins du monde. C’est toujours une petite scène mais qui compte de réels passionnés, des artistes, des gens qui sont prêts à avoir un boulot normal de 9 heures à 17 heures, qui rentrent à la maison et travaillent leur musique une bonne partie de la nuit. Cela n’a pas de prix ! Je ne vais pas argumenter selon mes goûts personnels, la vrai hardcore, le gabber, etc… Tout ce que je peux dire, c’est que je préfère 100 000 fois qu’il existe un festival comme Dominator qui programme de la musique dure à 100% même si le mainfloor est à 100% gabber mainstream. Cela donne une chance à la musique électronique dure d’exister et quand les gens se promènent dans le festival et tombent sur les stages plus extrêmes, ils découvrent l’autre côté de la musique dure. Regarde comment le crossbreed et le hardcore industriel sont devenus populaires ces dernières années, merci aux festivals comme cela, aux soirées comme PRSPCT ou Musick en Belgique. Donc oui, aussi longtemps que nous aurons une énergie créatrice positive, la scène hard évoluera toujours !
Si tu devais aller sur une ile déserte, quels seraient les 3 disques que tu amènerais avec toi?
Je peux amener de la bouffe et à boire aussi? Plus sérieusement, c’est une question difficile car j’ai eu plusieurs périodes musicales et je ne peux vraiment pas dire quels sont mes disques préférés… mais voici :
Jones & Stephenson – The first Rebirth
Public Enemy – Fear of a Black Planet
The 4 Seasons – Vivaldi
Oh oops, je viens juste de trouver le Mokum 16 et l’Analog Bubblebath qui sont tombés de mon flight case… haha…
Tu prefères les vinyles, les CDs ou l’ordi portable?
Je n’ai jamais mixé avec un ordi portable donc je ne peux pas dire mais je joue sur CD ou vinyles même si récemment je joue plus sur CD pour des raisons pratiques. J’aime les 2 et je ne me trouve pas bridé techniquement avec les CDs. Après plusieurs années à porter des bacs à disque très lourds, des MK2 de merde (même dans des grands clubs et festivals), j’ai décidé de passer sur CD. Je ne suis pas dans le débat CD vs Vinyle car je pense qu’il faut juste trouver ce qui te convient le mieux.
Tu es membre du célèbre collectif Party Uniq qui produit les soirées Le Grand Méchant Beat à Paris. Que penses-tu du hardcore/ crossbreed/darkstep en France ?
Heureux d’entendre que nous sommes célèbres LOL!! Nous sommes surtout des passionnés et amis, Sophie, Virus, E-Tree et moi, avec l’aide d’amis et artistes comme Ankou et Axiom. Nous passons presque 100% de notre temps libre et de notre argent de poche dans l’organisation de soirées électroniques dures à Paris.
Les soirées hardcore ont toujours été un peu bizarres en France. Nous avons eu de bonnes années, entre 2000 et 2005 avec de grosses soirées organisées principalement par Epileptik, Audiogenic et quelques sound system mais le manque de professionnalisme de certains, à part Audiogenic qui est toujours en activité aujourd’hui, à presque tué notre scène et effrayé la plupart des salles, les grands circuits de distribution , les médias, etc… Depuis 2005, nous avons créé Party Uniq et nos soirées, la route fut longue mais nous y sommes.
Nous avons commencé dans de très petites salles, avec un prix d’entrée à 5 €, comme la Mind Blast où nous proposions un plateau avec Simon Undeground, Unexist, BudBurNerZ et beaucoup d’autres, (les gens tentaient toujours de négocier le prix d’entrée).
Le dakstep est une grande question en France… A part nous, Party Uniq, et nos amis les Matozoïdes, je ne connais pas d’autre collectif qui programme du darkstep dans ses soirées et aucun évènement drum & bass français ne booke d’artiste darkstep. C’est comme le nuage radioactif de Tchernobyl, le darkstep n’est pas entré en France… ! Comme nous sommes toujours un peu obstinés, nous avons fait la promotion de cette musique et de ces artistes avec nos soirées Break The Rulez qui se passaient à la Java et où nous avons fait joué Limewax, Mystification, Robyn Chaos et quelques autres. Ces soirées étaient une sorte d’expérimentation où nous mélangions hardcore, darkstep et breakcore et nous demandions à des artistes hardcore comme Mark N et Simon Underground de jouer des sets darkstep, nous bookions des mecs comme Duran x3 ou Noize Creator, nous essayions d’apporter un peu de fraicheur à la scène dure en France.
En ce qui concerne le Crossbreed, c’est un genre musical nouveau et nous commencons à voir des gens aimer ce style car il offre un mélange de break et de core (même si ce mélange de style a toujours été présent dans la musique dure à travers le breakcore, le UK Hardcore avec des breaks drum & bass etc…).
Nous espérons que cela va prendre de l’ampleur comme dans d’autres pays et que ce style va contribuer à créer des ponts entre les gens et les styles en France.
Le prochain test réel pour nous en ce qui concerne le darkstep et le crossbreed sera la seconde edition des soirées Therapy Sessions en France le samedi 10 novembre à Glazart avec un line up de malade!!
Tu gères le label Party Trax, peux-tu nous en dire plus à propose des prochaines sorties ?
Et bien, c’est vraiment tout récent et nous avons seulement 2 sorties à notre actif pour le moment par les excellent sartistes français Murmure, IOM Factory, Kill’Em All et Murdock. Ces 2 sorties sont hardcore mais Party Trax n’est pas dédié exclusivement au hardcore alors nous allons revenir bientôt avec des sorties dubstep, techno ou toute autre musique que nous voudrions entendre ici. Nous nous focalisons sur les artistes français pour le moment mais nous présenterons aussi des artistes étrangers que nous aimons. Dans un premier temps nous ne sortons que du digital mais nous avons aussi des plans pour des sorties vinyles.
Quels conseils donnerais-tu à un jeune Dj / compositeur?
Travaille et bouge toi le cul, ne fait pas attention aux autres et à ce qu’ils disent. Crée ta propre personnalité et ne néglige pas la technique que ce soit pour le djing ou la composition. La route est longue, frustrante et l’objectif ne doit pas être la reconnaissance mais LE PLAISIR.
Merci pour cette interview, si tu as un dernier message à faire passer, je t’en prie
Merci à toi pour cette interview et à tous ceux qui soutiennent notre musique, nos soirées et nos mauvaises humeurs
Soyez prêts pour la seconde saison des soirées Le Grand Méchant Beat qui commence le 6 octobre à Glazart. D’ici là, restés connectés sur notre site www.partyuniq.com pour les infos, la musique, les line up etc…
Keep it hard!
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Dernière édition: il y a 12 ans 1 mois par JanineVodka.
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il y a 12 ans 1 mois #43808
par JanineVodka
Réponse de JanineVodka sur le sujet Re: [06/10/2012] LE GRAND MÉCHANT BEAT #5 @ GLAZART
Hello Voici la 7ème et dernière interview avant samedi!
RDV à Glazart pour cette 5ème édition qui promet encore une fois d'envoyer du très lourd
Salut Kill Em All, nous te connaissons bien chez Party Uniq mais beaucoup ne te connaissent pas. Tu fais les présentations? Quel est ton parcours dans le milieu de la musique?
Je tiens tout d'abord à préciser que Kill Em All ne fait pas spécialement référence à un certain album de Metallica, ni a un quelconque groupement politique; Kill Em All c'est simplement ma mission à chaque set!
J’ai débuté mon parcours musical par des expérimentations avec des morceaux ambients, trip hop, break, très influencés par les atmosphères sombres et complexes des productions du label WARP ou plus mélancoliques comme Portishead, Massive Attack... Je séquençais à l’époque sur Cubase avec une vieille bête Atari ST 1040. En 96, je m’intéresse au djing grâce à des potes qui jouent acid. Je commence à mixer les disques que je récupère à droite, à gauche, comme l’Homework des Daft Punk et des productions house, techno. J’évolue rapidement vers une musique plus dure grâce aux Biomechanics de Manu le malin (albums de chevet pendant un moment). Je retrouve alors les sonorités sombres de mes premières expériences et découvre une énergie incroyable. J’avais un panel de skeuds très diversifié en hardcore allant du Deathchant, aux Hangars Liquides, en passant par Fischkopf, Sodom,... A l’époque, j’échangeais, vendais et achetais énormément de vinyles pour compléter ma collection. J’aimais découvrir des productions plus anciennes et récupérer des disques rares. La découverte du son gabber, mainstream m’a davantage orienté vers les nouvelles productions grâce à leurs puissants masterings. En effet, l’évolution du son a été fulgurante en quelques années, les productions tapent de plus en plus fort mettant rapidement au placard tes vieux disques. Aujourd’hui, je joue un mélange de mainstream et de hardcore industriel, teinté quelques fois de drum’n bass. Je produis également des morceaux, plutôt orientés vers l’industriel. Cela me prend d’ailleurs énormément de temps car je suis très très perfectionniste. C’est pourquoi que je n’ai pas encore beaucoup de sorties à mon actif.
Tu viens de Reims, comment est la scène rémoise pour les musiques dures. Comment as-tu evolué là bas?
La scène rémoise pour les musiques dures se résume à 3 personnes : Iom Factory, Max Rush et moi. Tu peux oublier le reste, c’est du réchauffé Sérieusement, de nombreuses soirées continuent à être organisées chaque weekend, respect a tous ceux qui se bougent pour proposer ce type de soirée. Ca fait plaisir d’entendre le ronronnement des bass au loin le samedi soir, cool d’habiter à la campagne!!!
J’ai joué en free à partir de 2001 et jusqu’ en 2005. A l’époque, je bougeais chaque week-end dans la plupart des teufs du nord de la France. Je ne garde que les bons moments de cette période, comme par exemple une teuf organisée dans des grottes dans la région ou dans un squat près d Ivry (7 étages sans ascenseur… avec du matos à faire exploser l’immeuble). On peut dire que Reims a aujourd’hui une scène électro très active avec notamment des festivals tels qu’Elektricity qui a lieu cette semaine et des artistes comme Yuksek, Brodinski ou The Shoes pour ne citer que ceux qui font le tour du monde…
On t’a entendu mixer dans deux gros événements majeurs: Le Ground Zero festival aux Pays -bas en 2009 et la seconde édition de Megarave France à Paris (dans l’Elysée Montmartre, qui malheureusement a été victime d'un incendie peu après) où tu avais fait un set mémorable en mixant The Prodigy avec Unexist, Mad Dog et Noize Suppressor (mix dispo ICI). Avec un tel palmarès et de telles « cojones », on pensait te voir sur plus d’affiches. As-tu beaucoup de temps à consacrer au mix ?
Merci pour le compliment. C’est vrai que le morceau « voodoo people » de prodigy remixé par Pendulum est une tuerie qui s’intègre parfaitement dans un set hardcore. Ce morceau fonctionne très bien car il fait référence à un vieux tube dance ultraconnu et déjà à l’époque, très efficace. Je pense que le public est très réceptif aux mélanges de styles et apprécie d’être surpris dans un set. C'est vrai que j'ai eu la chance de jouer dans de nombreuses soirées en Europe pendant plusieurs années, rencontrer des passionnés et cela dans des lieux parfois improbables comme un club gabber tchèque a Ostrava , un club désaffecté a ciel ouvert à Madrid, ou un squat en after de la fuckparade à Berlin. Ces lieux sont très excitants et te transmettent une énergie hors norme. Les deux Ground Zero et Megarave étaient énormes avec des line-up impressionnants et des sets surpuissants d’artistes internationaux de la scène hardcore. C’est très stimulant de jouer sur de tels events en compagnie des artistes que tu affectionnes. Par contre, dans les mois qui ont suivi la naissance de mon fils, j’ai mis de côté ma passion pour la musique. J’avais envie de profiter au maximum de lui pour ne pas avoir de regrets par la suite. Maintenant, j’ai hâte de l’initier au djing, je pense qu’il devrait bien s’éclater sur ma boite à kicks.
En tant que compositeur tu as aussi produit l'anthem « Independence Day » pour Le Ground Zero Festival de 2009, un remix de Hide « Audio Revolt » sur Hard Kryptic Records et le Bring The Noise et le Kill The Factory avec ton compère I.O.M. Factory sur notre label Party Trax (Party Trax 002 - 2012). Tu as donc fait tes armes, as-tu des projets? Des tracks de prêtes?
J’ai commencé à travailler sur le remix du morceau « Disaster » de mon ami Iom Factory et j’en ai un autre en chantier. Comme dit précédemment, je compose très lentement, donc n’attendez pas la sortie d’un morceau au moins avant 2013. J’envisage cependant de sortir un mix dans les prochaines semaines…
Comment vois-tu l’évolution du hardcore depuis que tu as commencé ? Es-tu sensible aux nouvelles tendances comme le crossbreed ou le dubstep? Quels sont tes sons du moment?
Pour moi, la véritable révolution réside dans la qualité et la puissance du son actuel. Nous avons désormais accès à un vaste choix d’outils informatiques performants pour répondre à notre créativité. Par ailleurs, les techniques du son sont mieux maitrisées qu’auparavant. Le digital a permis de diversifier l’offre et de permettre à chaque artiste de s’exprimer. Le hardcore évolue dans le bon sens. Il garde cet esprit collaboratif, novateur, par sa faculté à intégrer tous styles de musique, allant du classique au métal. Le crossbreed est l’illustration de ce mélange. Les derniers morceaux dans le style sont terriblement efficaces. En ce que concerne le dubstep, j’ai pris une grosse claque sur un live de Skrillex au cabaret vert cet été. J’ai apprécié ce mélange de dubstep / electro/ drum 'n bass ponctué par de puissantes relances. Depuis, j’écoute systématiquement ses dernières productions. J’aime aussi le dernier album de Nero, l’album immersion de Pendulum et toujours shocking hobby de Speedy J.
Vous retrouverez cette interview sur le big bad blog Eighteen Seconds
Lien event FB: www.facebook.com/events/272811056162915/ :cheer:
RDV à Glazart pour cette 5ème édition qui promet encore une fois d'envoyer du très lourd
Salut Kill Em All, nous te connaissons bien chez Party Uniq mais beaucoup ne te connaissent pas. Tu fais les présentations? Quel est ton parcours dans le milieu de la musique?
Je tiens tout d'abord à préciser que Kill Em All ne fait pas spécialement référence à un certain album de Metallica, ni a un quelconque groupement politique; Kill Em All c'est simplement ma mission à chaque set!
J’ai débuté mon parcours musical par des expérimentations avec des morceaux ambients, trip hop, break, très influencés par les atmosphères sombres et complexes des productions du label WARP ou plus mélancoliques comme Portishead, Massive Attack... Je séquençais à l’époque sur Cubase avec une vieille bête Atari ST 1040. En 96, je m’intéresse au djing grâce à des potes qui jouent acid. Je commence à mixer les disques que je récupère à droite, à gauche, comme l’Homework des Daft Punk et des productions house, techno. J’évolue rapidement vers une musique plus dure grâce aux Biomechanics de Manu le malin (albums de chevet pendant un moment). Je retrouve alors les sonorités sombres de mes premières expériences et découvre une énergie incroyable. J’avais un panel de skeuds très diversifié en hardcore allant du Deathchant, aux Hangars Liquides, en passant par Fischkopf, Sodom,... A l’époque, j’échangeais, vendais et achetais énormément de vinyles pour compléter ma collection. J’aimais découvrir des productions plus anciennes et récupérer des disques rares. La découverte du son gabber, mainstream m’a davantage orienté vers les nouvelles productions grâce à leurs puissants masterings. En effet, l’évolution du son a été fulgurante en quelques années, les productions tapent de plus en plus fort mettant rapidement au placard tes vieux disques. Aujourd’hui, je joue un mélange de mainstream et de hardcore industriel, teinté quelques fois de drum’n bass. Je produis également des morceaux, plutôt orientés vers l’industriel. Cela me prend d’ailleurs énormément de temps car je suis très très perfectionniste. C’est pourquoi que je n’ai pas encore beaucoup de sorties à mon actif.
Tu viens de Reims, comment est la scène rémoise pour les musiques dures. Comment as-tu evolué là bas?
La scène rémoise pour les musiques dures se résume à 3 personnes : Iom Factory, Max Rush et moi. Tu peux oublier le reste, c’est du réchauffé Sérieusement, de nombreuses soirées continuent à être organisées chaque weekend, respect a tous ceux qui se bougent pour proposer ce type de soirée. Ca fait plaisir d’entendre le ronronnement des bass au loin le samedi soir, cool d’habiter à la campagne!!!
J’ai joué en free à partir de 2001 et jusqu’ en 2005. A l’époque, je bougeais chaque week-end dans la plupart des teufs du nord de la France. Je ne garde que les bons moments de cette période, comme par exemple une teuf organisée dans des grottes dans la région ou dans un squat près d Ivry (7 étages sans ascenseur… avec du matos à faire exploser l’immeuble). On peut dire que Reims a aujourd’hui une scène électro très active avec notamment des festivals tels qu’Elektricity qui a lieu cette semaine et des artistes comme Yuksek, Brodinski ou The Shoes pour ne citer que ceux qui font le tour du monde…
On t’a entendu mixer dans deux gros événements majeurs: Le Ground Zero festival aux Pays -bas en 2009 et la seconde édition de Megarave France à Paris (dans l’Elysée Montmartre, qui malheureusement a été victime d'un incendie peu après) où tu avais fait un set mémorable en mixant The Prodigy avec Unexist, Mad Dog et Noize Suppressor (mix dispo ICI). Avec un tel palmarès et de telles « cojones », on pensait te voir sur plus d’affiches. As-tu beaucoup de temps à consacrer au mix ?
Merci pour le compliment. C’est vrai que le morceau « voodoo people » de prodigy remixé par Pendulum est une tuerie qui s’intègre parfaitement dans un set hardcore. Ce morceau fonctionne très bien car il fait référence à un vieux tube dance ultraconnu et déjà à l’époque, très efficace. Je pense que le public est très réceptif aux mélanges de styles et apprécie d’être surpris dans un set. C'est vrai que j'ai eu la chance de jouer dans de nombreuses soirées en Europe pendant plusieurs années, rencontrer des passionnés et cela dans des lieux parfois improbables comme un club gabber tchèque a Ostrava , un club désaffecté a ciel ouvert à Madrid, ou un squat en after de la fuckparade à Berlin. Ces lieux sont très excitants et te transmettent une énergie hors norme. Les deux Ground Zero et Megarave étaient énormes avec des line-up impressionnants et des sets surpuissants d’artistes internationaux de la scène hardcore. C’est très stimulant de jouer sur de tels events en compagnie des artistes que tu affectionnes. Par contre, dans les mois qui ont suivi la naissance de mon fils, j’ai mis de côté ma passion pour la musique. J’avais envie de profiter au maximum de lui pour ne pas avoir de regrets par la suite. Maintenant, j’ai hâte de l’initier au djing, je pense qu’il devrait bien s’éclater sur ma boite à kicks.
En tant que compositeur tu as aussi produit l'anthem « Independence Day » pour Le Ground Zero Festival de 2009, un remix de Hide « Audio Revolt » sur Hard Kryptic Records et le Bring The Noise et le Kill The Factory avec ton compère I.O.M. Factory sur notre label Party Trax (Party Trax 002 - 2012). Tu as donc fait tes armes, as-tu des projets? Des tracks de prêtes?
J’ai commencé à travailler sur le remix du morceau « Disaster » de mon ami Iom Factory et j’en ai un autre en chantier. Comme dit précédemment, je compose très lentement, donc n’attendez pas la sortie d’un morceau au moins avant 2013. J’envisage cependant de sortir un mix dans les prochaines semaines…
Comment vois-tu l’évolution du hardcore depuis que tu as commencé ? Es-tu sensible aux nouvelles tendances comme le crossbreed ou le dubstep? Quels sont tes sons du moment?
Pour moi, la véritable révolution réside dans la qualité et la puissance du son actuel. Nous avons désormais accès à un vaste choix d’outils informatiques performants pour répondre à notre créativité. Par ailleurs, les techniques du son sont mieux maitrisées qu’auparavant. Le digital a permis de diversifier l’offre et de permettre à chaque artiste de s’exprimer. Le hardcore évolue dans le bon sens. Il garde cet esprit collaboratif, novateur, par sa faculté à intégrer tous styles de musique, allant du classique au métal. Le crossbreed est l’illustration de ce mélange. Les derniers morceaux dans le style sont terriblement efficaces. En ce que concerne le dubstep, j’ai pris une grosse claque sur un live de Skrillex au cabaret vert cet été. J’ai apprécié ce mélange de dubstep / electro/ drum 'n bass ponctué par de puissantes relances. Depuis, j’écoute systématiquement ses dernières productions. J’aime aussi le dernier album de Nero, l’album immersion de Pendulum et toujours shocking hobby de Speedy J.
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